Pour une stratégie de communication Institution - citoyen qui se répercute directement sur la vie quotidienne des algériens, le ministre M.Bouamama en fait son credo. Il veut corriger les «lacunes» du passé et consolider le partenariat institution – citoyens. Il n’est un secret que la communication institutionnelle est un facteur important de la bonne gouvernance et de l’attachement aux valeurs intrinsèques de la promotion du service public. Il est vrai que des actions de communication sont mises en place par des acteurs locaux ici et là en Algérie pour mieux communiquer avec les citoyens à différentes échelles de l’administration. Pour autant existe-t-il une stratégie de communication institutionnelle pour consolider le droit à la communication publique ? D’autant plus que cela contribue efficacement à répondre aux enjeux de société. Mais avant? il faut peut-être définir ce qu’est une communication institutionnelle et à quels objectifs répond-elle ? Une institution ou une administration a besoin d’un outil renforcé de communication pour mieux se rapprocher du citoyen surtout avec l’ère du numérique qui prévaut. Cela aide à mieux comprendre le citoyen pour le prendre en charge rapidement et efficacement. En revanche, cette communication institutionnelle renforce davantage la confiance entre le citoyen et son institution. C’est un enjeu primordial qui entre dans toute stratégie de communication pour baliser les passerelles entre les gouvernants et les gouvernés, entre les décideurs et les citoyens, entre les institutions et les administrés. Ce que le ministère de la communication veut soumettre dans ce sens au gouvernement ? Le ministre M.Zoheir Bouamama plaide en faveur du développement de la communication institutionnelle. Il a révélé, lundi à Alger, que son secteur présentera au gouvernement, dans les prochains jours, le projet de la stratégie nationale de développement de la communication institutionnelle. Un projet ambitieux de Stratégie de développement de la communication institutionnelle va être présenté devant le gouvernement, a-t-il dit. Présentant un exposé devant la commission de la culture, de la communication et du tourisme à l'Assemblée populaire nationale (APN), en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Nadjiba Djilali, M. Bouamama a en effet expliqué que le ministère de la Communication avait élaboré un projet de stratégie nationale de développement de la communication institutionnelle, visant à "consolider la confiance entre les institutions de l'Etat et le citoyen", et ce, dans le cadre de "la vision globale du secteur de la communication. Une stratégie fondée sur la promotion de la communication institutionnelle", laquelle constitue "la pierre angulaire pour asseoir la souveraineté médiatique et un outil efficace pour refléter l'image adéquate des institutions et structures de l'Etat", poursuit le ministre. Il est utile de souligner que l’importance de la communication institutionnelle réside dans la couverture des activités des secteurs et des institutions clés de l’Etat à travers notamment une stratégie nationale globale. D’ailleurs, le projet de cette stratégie sera soumis au Gouvernement pour débat et enrichissement "dans les prochains jours", a encore souligné le ministre. M.Bouamama a indiqué que son secteur mise sur cette stratégie pour "opérer un changement fondamental et global", étant donné que ses résultats "se répercuteront de manière directe et tangible sur tous les aspects, y compris la vie quotidienne du citoyen, partie prenante dans le processus de communication de l'Etat et au cœur des priorités du Gouvernement, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune". Le ministre a mis en avant, à cette occasion, l'importance du secteur de la Communication dans "l'accompagnement de la bataille de la conscience et de l'édification nationale, la réalisation du développement durable, la gestion des défis, la préservation de la sécurité identitaire, ainsi que la protection du pays contre les campagnes de dénigrement et de désinformation", ce qui impose "son développement et la promotion de ses performances, en s'appuyant sur une approche fondée sur l'évaluation, la correction, l'organisation, la modernisation et la numérisation". Une autre bonne nouvelle. Le ministère veille en effet à "soumettre au gouvernement une feuille de route comprenant l'arsenal juridique régissant le secteur, dont les textes d'application sont presque finalisés, ce qui permettra l'installation de l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel, de l'Autorité de régulation de la presse écrite et électronique, du Conseil supérieur de la déontologie et de l’éthique de la profession de journaliste, outre la délivrance de la carte nationale de journaliste professionnel, l'octroi des licences d'activité pour les chaînes de télévision, l'attribution de cartes électroniques aux correspondants des médias étrangers, ainsi que l'accréditation de bureaux de médias étrangers en Algérie". Cet arsenal juridique englobe également l'accès des médias nationaux aux annonces et financements du Fonds d'aide à la presse, relancé, poursuit M. Bouamama, ajoutant que "l'année prochaine verra la finalisation du dispositif juridique avec le lancement de l'organisation et de la régulation des activités de sondage, afin d'assurer la crédibilité et la transparence des enquêtes d'opinion et d'en faire un outil sur lequel les pouvoirs publics puissent s'appuyer dans leurs décisions, outre la régulation des activités publicitaires en vue de protéger le consommateur et consacrer la concurrence loyale. Le ministre a également fait état de la proposition de son département concernant la révision de la valeur financière du Prix du président de la République du journaliste professionnel ainsi que des conditions de son attribution. M. Bouamama a également évoqué les projets de l'Agence Algérie Presse Service (APS) dans le domaine du renforcement de la cybersécurité et celui relatif à la réalisation de la nouvelle cité médiatique "Dzair Media City", en cours de réalisation "sous la supervision du Premier ministre et en coordination avec les secteurs concernés, conformément aux instructions du président de la République à cet égard". En matière de coopération, le ministre de la Communication a rappelé l'engagement de son secteur à "diversifier les relations de partenariat avec les pays arabes et africains à travers l'actualisation des accords bilatéraux et la conclusion de nouveaux accords, en plus de l'établissement de nouveaux partenariats étrangers dans les domaines de la formation et de l'échange d'expertises".
Développement de la communication institutionnelle. Ce que Bouamama veut soumettre au Gouvernement
- par B.kamel
- Le 18 Novembre 2025
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