Festival international culinaire. L'Algérie Rayonne au Caire

Ouahiba Bouchakour, Ambassadrice de l'Authenticité Culinaire, éblouit avec le "Rougaag" et la "Tharada". La scène culinaire internationale a été le théâtre d'une célébration vibrante de la tradition algérienne les 17 et 18 octobre, lors du Festival International Culinaire qui s'est tenu dans la capitale égyptienne. Au cœur de cette consécration se tenait Ouahiba Bouchakour, éminente représentante de la wilaya de Sidi Bel Abbès, dont la prestation a transcendé la simple démonstration pour s'ériger en un hommage poignant à l'authenticité et à l'héritage gastronomique algérien. Mme Bouchakour, dont la renommée avait déjà été scellée lors d'un concours culinaire à Tipaza, fut invitée par Mme Lamia Djaber à ce prestigieux événement, aux côtés de vingt autres participants. Son choix de présenter le "Rougaag", plat emblématique de l'ouest algérien, ne fut pas anodin. Il incarnait une volonté de dévoiler l'essence d'une cuisine millénaire, en s'appuyant sur des méthodes ancestrales et des ustensiles d'une valeur inestimable. Le "Rougaag", dont le nom dérive de "Raqaa'iq", est bien plus qu'un plat, c'est un pilier du patrimoine culinaire algérien. Il se compose d'un pain d'une finesse remarquable, servant de socle à une sauce riche et aromatique, souvent élaborée à partir de bouillon de viande ou de poulet, et agrémentée de légumes frais. Sa confection, telle que présentée par Mme Bouchakour, est un art qui requiert une maîtrise et un respect des gestes transmis de génération en génération. Cependant, c'est l'attachement indéfectible de Ouahiba Bouchakour à l'authenticité des outils qui a véritablement distingué sa prestation et hissé haut la participation algérienne. La "Tharada", une poêle de cuisson traditionnelle en terre glaise, spécifique à la cuisson de ce pain fin, fut transportée avec un soin quasi révérencieux depuis l'Algérie. Cet ustensile, accompagné d'assiettes assorties et d'épices soigneusement sélectionnées, a captivé l'attention du jury et des officiels présents. L'émerveillement fut tel qu'un éminent docteur spécialisé en santé nutritionnelle, membre du jury, a sollicité cet objet qui est la "Tharada" en témoignage de sa valeur culturelle, technique et historique. Cette anecdote souligne l'impact profond de la présentation de Mme Bouchakour, qui a su ériger un simple ustensile en un symbole de tradition et de savoir-faire. La participation des représentants algériens à ce festival a été couronnée de succès, avec un palmarès éloquent : 22 médailles d'or, 6 médailles d'argent et 2 médailles de bronze. La brillante prestation d'Ouahiba Bouchakour a non seulement fait rayonner le "Rougaag" et la "Tharada", mais a également affirmé la richesse et la profondeur du patrimoine gastronomique algérien face aux traditions culinaires de nations majeures. L'Algérie, au pays des "Kinana", a hissé haut son drapeau, prouvant que l'authenticité et la fidélité aux racines sont les véritables garantes de l'excellence culinaire sur la scène internationale. Un grand bravo pour notre chef Ouahiba Bouchakour en espérant un geste d'encouragement des autorités.


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