Mostaganem. Mesra célèbre ce mercredi la «waâda de Sidi Bendhiba»

«À Mesra, au cœur de la plaine de Mostaganem, le nom de Sidi Bendhiba n’est pas seulement celui d’un marabout : c’est une mémoire collective, un repère moral et un héritage transmis à travers les générations. Dans un village en pleine mutation, la figure du saint continue d’incarner une sagesse ancienne, un lien sacré entre les habitants et leur histoire». Selon la tradition orale, Sidi Bendhiba était un homme pieux, connu pour sa droiture et sa capacité à réconcilier les gens. On raconte qu’il parcourait les douars, portant conseil, calmant les différends, rappelant les valeurs de respect, d’entraide et de fraternité. Sa vie, simple et tournée vers Dieu, a fait de lui une référence morale. Après sa mort, son maqam est devenu un lieu d’apaisement où les habitants venaient pour rester connectés à leurs coutumes. Le mausolée de Sidi Bendhiba, modeste mais chargé de mémoire, est longtemps resté un passage obligé lors des fêtes religieuses, des vœux ou des moments de doute. Aujourd’hui, alors que Mesra s’étend et se modernise, le lieu garde une importance particulière : Point de repère pour les anciens, espace patrimoniale pour les jeunes qui cherchent à comprendre leur histoire, mémoire vivante d’un islam du cœur, empreint de tolérance et d’humilité. Une mémoire à préserver: À Mesra, les vieux racontent encore les récits de Sidi Bendhiba aux enfants. Ils y voient un moyen de transmettre des valeurs oubliées dans le tumulte du quotidien : respect du voisinage, solidarité, simplicité. Dans un temps où tout s’accélère, la figure du saint rappelle que les villages algériens se sont construits d’abord sur des hommes de bien, des hommes de paix. L’histoire de Sidi Bendhiba n’est pas seulement celle d’un homme pieux. C’est celle d’une localité entière qui continue de se reconnaître dans son souvenir. À Mesra, son nom résonne comme un rappel : avant les routes, les administrations et les chantiers, il y avait des figures spirituelles qui donnaient identité et cohésion à la communauté. Préserver sa mémoire, c’est préserver l’âme même de Mesra.


ads