En prévision des pluies automnales une vaste campagne de curage, d’entretien et d’assainissement des avaloirs a débuté courant septembre. Cette opération consiste à nettoyer et à dégager les avaloirs et enlever les décombres et autres sachets qui les obstruent. Nul doute qu’Oran se trouve avant chaque période d’automne -hiver face à des défis d’ordre environnemental et climatique. Il faut savoir que la commune d’Oran qui est sans cesse en expansion de tissu urbain, compte à elle seule plus de 10.000 avaloirs au moment où une ville méditerranéenne comme Barcelone en compterait plus de 40.000, d’où la problématique de relever les débits d’évacuation des eaux pluviales en temps critique à travers notamment le renforcement du nombre d’avaloirs existant pour parer à toute éventualité, suggèrent d’emblée des spécialistes de l’urbanisme. D’aucuns, en effet, considèrent qu’une wilaya comme Oran de surcroît en pleine extension avec ses Pôles urbains, ses zones d’activités industrielle, ses infrastructures et équipements routiers, ajoutés à une population en croissance, éprouve le besoin de renforcer son système d’évacuation des eaux de pluie alors que pour ce qui est de la récupération de ces dernières c’est un autre débat. En ce sens que l’un des soucis majeurs des pouvoirs publics locaux réside dans la récupération des eaux qui tombent du ciel et viennent de l’assainissement pour les rendre disponibles aux secteurs vitaux qui en ont besoin comme l’agriculture, l’alimentation du bétail ou encore l’industrie. Oran consomme annuellement plus de 120 millions de mètres cubes d’eau alors que «très peu» de cette importante quantité serait récupérée d’où la nécessité de réfléchir à une vraie stratégie. Parlant de la récupération, sur 24 millions de mètres cubes d’eau de pluie qui tombent sur Oran, forte en souterrains et en ovoïdes, pas plus de 2 millions seulement seraient récupérés.
Gestion et récupération des eaux pluviales à Oran. Faut-il réfléchir à une stratégie?
- par B. Habib
- Le 12 Novembre 2025
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