Kriste. Un paradis abandonné, laissé à la honte et aux détritus

Kristel n’est plus ce qu’elle était. Autrefois havre de paix, elle est aujourd’hui un dépotoir à ciel ouvert. Ordures, gravats, constructions illégales: tout y prolifère. Et personne ne bouge. Les habitants sont en colère. Khatir H, riverain depuis 50 ans, témoigne : “On venait ici pour respirer. Aujourd’hui, on fuit. C’est devenu un endroit sale et dangereux”. «Ceux qui devaient protéger Kristel ont fermé les yeux». Des dizaines de constructions illégales, des espaces verts envahis et des plaintes restées sans suite depuis 2015. Kristel se meurt. La pollution augmente. La biodiversité disparaît. La fierté des habitants s’éteint. Cette situation n’est pas une fatalité. C’est une faute. La faute de ceux qui étaient censés protéger ce site. La faute à l'inaction et au laxisme. Les responsables locaux ne peuvent plus se cacher derrière des excuses. Il est urgent d’agir. Nettoyer les déchets. Détruire ou régulariser les constructions illégales. Sanctionner ceux qui transgressent la loi. Sensibiliser la population. Kristel mérite mieux que l’indifférence. Kristel, jadis symbole de beauté et de sérénité, exige maintenant des actes. Les promesses ne suffisent plus. Ceux qui avaient le devoir de la protéger doivent rendre des comptes. Longtemps considérée comme l’une des plus belles perles du littoral oranais, Kristel se délite aujourd’hui sous le poids de l’indifférence, des agressions humaines et de l’absence d’une véritable politique de préservation. Ce havre naturel, jadis refuge des familles et des amoureux de la mer, glisse lentement vers une disparition annoncée.


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