Développement de la filière de la viande rouge. Comment satisfaire le marché national?

C’est la question cruciale à même de permettre de répondre à une demande nationale en viandes rouges sans cesse accrue. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Yacine Oualid, a tracé sa feuille de route. Pas moins de cinq nouvelles mesures sont à présent instaurées. Un plan ambitieux a été mis en place par le président de la république, M. Abdelmadjid Tebboune, qui consiste à la valorisation de l’élevage et la production du cheptel local pour réduire les importations tout en garantissant la sécurité alimentaire et stabiliser les prix des moutons notamment pendant les célébrations des fêtes sacrées. Tout compte fait, un dernier recensement national fait état d’un recul significatif en cheptel local évalué à quelque 21 millions de têtes dont 17, 5 millions de moutons alors que parmi les 13 millions de têtes de brebis sommairement essentielles à la reproduction, il y en a des centaines qui seraient abattues illégalement ces dernières années ce qui aurait impacté le potentiel productif national. Cette situation s’est aggravée par la sécheresse qui a réduit sensiblement les pâturages et entraîné une pénurie des fourrages. Comment donc rattraper ce déficit ? Par quels mécanismes préserver l’élevage et par conséquent augmenter les capacités nettes de la filière des viandes rouges sans recourir à l’importation onéreuse ? Le jeune ministre de l’agriculture s’est entretenu avec des responsables de la Chambre nationale d’agriculture sur les mesures visant à développer la filière de la viande rouge et à renforcer ses capacités pour répondre aux besoins du marché national. Les discussions ont eu lieu mardi, sous la supervision de Yacine Oualid, lors d’une rencontre organisée par la Chambre nationale d’agriculture. Cette réunion était consacrée à l’examen de l’état actuel et des perspectives de la filière de la viande rouge, avec la participation de représentants d’éleveurs de différentes wilayas du pays, ainsi que du président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA) et du secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).
Selon l’autorité de tutelle, la rencontre a été une occasion de dialogue franc et constructif sur les moyens de soutenir cette filière vitale et de renforcer ses capacités à satisfaire les besoins du marché national. Au cours de la réunion, les participants ont présenté une série de propositions concrètes, conduisant à un accord sur plusieurs mesures visant à améliorer et développer la performance de la filière, dont les plus importantes sont la fourniture de fourrage et ajustement des prix du son blé, ainsi que la mise à disposition d’orge. Le renforcement des services vétérinaires par l’augmentation du nombre de laboratoires, l’amélioration de la prise en charge des épidémies et la fourniture des vaccins nécessaires. Le soutien social aux éleveurs en assurant la couverture sociale, les mécanismes d’assurance et l’indemnisation contre la sécheresse Et la transition vers la numérisation par l’identification électronique du troupeau et l’utilisation des technologies modernes pour le suivi du bétail et l’organisation des programmes de soutien. Dans ce contexte, la même source a souligné que cette rencontre témoigne de la volonté du ministère d’accompagner les éleveurs et d’écouter leurs préoccupations, dans le but de bâtir un système de production nationale solide et durable dans le domaine de la viande rouge. En somme, les réformes engagées par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, sous la direction de Yacine Oualid, traduisent une volonté ferme de restructurer la filière de la viande rouge et d’en faire un pilier de la sécurité alimentaire nationale. En parallèle, la décentralisation de la gouvernance agricole et la création de pôles régionaux de production renforcent la dynamique locale. Ces mesures ambitieuses s’inscrivent dans la vision du président Abdelmadjid Tebboune, visant à réduire la dépendance aux importations et à positionner l’Algérie comme un acteur producteur et exportateur de viandes rouges à moyen terme. Une étape décisive vers une agriculture moderne, efficiente et souveraine.


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