Questions orales à l'APN. Pour la formation et la spécialisation des Magistrats

La spécialisation des magistrats de l'ordre judiciaire ordinaire et des magistrats de l'ordre judiciaire administratif, un volet qui est dans la ligne de mire des justiciables et des robes noires, a focalisé l'attention du garde des sceaux, jeudi dernier, lors d'une séance plénière consacrée au jeux questions-réponses entre députés et membres du gouvernement. Ceci rentre évidemment dans le cadre des mécanismes de contrôle sur les activités du gouvernement soit dans le cadre de la relation Exécutif - législateur. En effet et acculé par cette problématique de spécialisation des magistrats dans le traitement de certains dossiers lourds et des affaires scabreuses, Lotfi Boudjemaa a précisé devant les députés que pas moins de 90% des magistrats exerçant dans les tribunaux administratifs ont bénéficié d'une formation spécialisée dans le contentieux administratif, aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. L'orateur est resté catégorique puisque cette spécialisation est un vrai casse-tête que "les élèves magistrats de l'Ecole supérieure de la magistrature suivent, pour leur part, une formation recouvrant des matières essentielles dans les domaines connexes". Il renchérit devant les présents dans un hémicycle quasi vide que son département avait en effet "adopté, depuis l'an 2000, un programme de formation continue qui a concerné toutes les catégories de magistrats". Le garde des Sceaux reste convaincu du bien-fondé de ses réponses. Il promet cependant que les projets de statuts des personnels des greffes et des personnels pénitentiaires sont en cours de finalisation. Selon ses réponses, les dernières retouches, pour la finalisation des dits projets, étaient apportées aux projets de statuts des personnels des greffes de juridictions et des personnels pénitentiaires, lesquels projets seront transmis au Secrétariat général du Gouvernement dans les prochains jours. Ces projets seront ensuite exposés au niveau du Conseil du gouvernement et celui des ministres avant d'atterrir au niveau des deux chambres parlementaires pour examen, débats puis adoption. Sur la Stratégie nationale de lutte contre la drogue mise en place conformément aux orientations du président Tebboune, pour éradiquer ce phénomène, le garde des Sceaux a rappelé que la loi adoptée dans ce cadre comprenait des dispositions aussi bien préventives que coercitives. Parallèlement aux campagnes de sensibilisation et à l'accompagnement des toxicomanes, ajoute le ministre, "les peines contre les narcotrafiquants ont été durcies, notamment à travers l'activation des dispositions relatives à la réclusion à perpétuité et à la peine capitale". Le milieu scolaire où il y a risque de propagation de ce fléau de la drogue est inscrit dans les priorités de plusieurs départements.


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