Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé à Oran que d'ici la fin de l'année, les médicaments contre le cancer fabriqués localement couvriront 60 % des besoins des patients. Il a également souligné l'importance de la production locale d'insuline pour les diabétiques. Lors de sa visite à la wilaya, le ministre a inspecté le laboratoire «PurLab» dans la commune d'El Kerma, spécialisé dans la production de médicaments anticancéreux, qui commencera ses activités dans les prochains mois. Le ministre Ali Aoun a indiqué que le laboratoire "PurLab" comprend trois unités de production : deux spécialisées dans les médicaments chimiques anticancéreux et une pour les médicaments biologiques. Ces unités entreront en production d'ici la fin de l'année. Cette annonce constitue une étape clé dans la quête d'autosuffisance pharmaceutique de l'Algérie. Le ministre Ali Aoun a mis en avant l'importance de la production nationale, notamment l'insuline pour les diabétiques, tout en insistant sur la nécessité de développer la fabrication locale de médicaments contre le cancer. Ces efforts visent à renforcer la capacité du pays à répondre aux besoins de santé, en réduisant sa dépendance vis-à-vis des importations et en favorisant la disponibilité des traitements essentiels. Le président de la Commission nationale de lutte contre le cancer, Adda Bounedjar, avait, fin mai, déclaré qu'entre 55.000 et 65.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie, avec une augmentation prévue de 50% d'ici 2040. Chaque année, 1.500 à 2.000 enfants sont diagnostiqués. Bounedjar a souligné l'importance du dépistage précoce et de l'amélioration des soins pour réduire la mortalité, citant les cancers colorectaux, du poumon, de la prostate et du sein comme les plus courants. Il a regretté l'absence d'un registre national des décès liés au cancer et insisté sur la prévention. En termes de soins, l'Algérie dispose désormais de 52 accélérateurs linéaires et 15 centres de radiothérapie, avec 7 nouveaux centres prévus dans plusieurs wilayas cette année. Environ 70 % des patients atteints de cancer nécessitent des séances de radiothérapie.