Le commerce de la pneumatique est devenu, en quelques années, très florissant. Sur une même artère, on peut trouver plusieurs magasins, tous proposant des pneus neufs. Mais… à quel prix! Les propriétaires de véhicules commencent à se plaindre. Les pneus sont devenus trop chers. Il faut le salaire de trois ou quatre mois pour pouvoir en acheter deux paires. Même les pneus d'occasion sont hors de prix. De nombreux usagers de la route prennent des risques énormes car ne pouvant renouveler la pneumatique de leurs véhicules. En plus de la cherté, certains modèles sont introuvables. Récemment, le ministère du Commerce s'est intéressé à cette affaire qui sent la spéculation et lance une grande opération de contrôle. Les services du commerce compte s'attaquer aux circuits jugés opaques derrière cette hausse vertigineuse des prix des pneus et rendre transparent l'approvisionnement. Du coup, toute la chaîne est mise à la loupe, du port ou de l'usine jusqu'au point de vente. L’affaire des pneus prend un tour décisif. Face aux plaintes des automobilistes sur la cherté et la rareté de certains modèles, les services du commerce ont déclenché une vaste opération de contrôle. L’objectif est de traquer les circuits opaques qui font grimper les prix et sécuriser l’approvisionnement d’un produit devenu stratégique dans un pays où la mobilité dépend largement du parc automobile. Rien n'est négligé, rien n'est laissé au hasard: contrôle des stocks, vérification des prix et des marges bénéficiaires. En plus, les importateurs et les distributeurs doivent mettre tous leurs stocks sur le marché. Les récalcitrants risquent de sévères sanctions. Pour certains importateurs, les changements introduits par la nouvelle réglementation ont provoqué des retards et donc cette tension que connaît le marché. Mais il faut dire que ce ne sont que des prétextes, les raisons de cette hausse des prix sont ailleurs et notamment les agissements des spéculateurs qui trouvent leur compte sur un produit très demandé. Désormais, toute hausse injustifiée des prix sera considérée comme de la spéculation. Le ministère du Commerce veut ainsi reprendre le contrôle du marché et stabiliser les prix, tout en assurant un approvisionnement suffisant et durable. Ainsi, le travail des brigades de contrôle consiste à relever les prix pour les comparer aux tarifs de référence et les commerçants, coupables de surfacturation, feront l'objet de procès-verbaux. Pour information, «Iris» produit environ 04 millions de pneus par an. Une autre usine, basée à Oran, entrera bientôt en production et comptera fabriquer dans un premier temps quelque 07 millions de pneus. Peut-être alors que cette crise finira par se dissiper et les prix pourront baisser.
Synthèse de B. L.
