Le Président de la République s'exprime sur les souffrances des ghazaouis. «Une tache dans l'histoire de l'humanité»

 

Des bombardements et des morts de trop dans la bande de Ghaza sous le silence complice de la communauté internationale. Un vrai génocide perpétré par Israel dans cette partie sacrée de la Palestine et contre lequel l’Algérie a décidé de ne pas rester indifférente. Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a appelé la communauté internationale à faire preuve d’impartialité dans le traitement du dossier de la Palestine. Le président algérien a réagi avec des mots hauts et forts pour dénoncer la poursuite des bombardements et des violations israéliens dans la bande meurtrie de Ghaza malgré toutes les condamnations des instances onusiennes et des décisions prises par la Cour internationale de justice. L’Algérie qui assure son mandat comme membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU est en train d’effectuer un travail remarquable dans le cadre de ses efforts diplomatiques et politiques soutenus en vue d’aboutir à un cessez-le-feu, au retrait inconditionnel des troupes de l’armée sioniste de territoires palestiniens occupés et de Ghaza dans le respect des résolutions onusiennes. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ne s’est pas empêché de relater l’atroce réalité humanitaire qui sévit dans la bande de Ghaza depuis le début des hostilités terrestres de l’armée sioniste. Une vraie tragédie humanitaire jamais connue dans l’histoire de l’humanité, a réagi ainsi Tebboune qui est l’un des rares présidents arabes et musulmans à avoir haussé le ton en attirant l’attention du monde entier et des instances internationales devant la gravité du danger humanitaire régnant dans la bande de Ghaza et les violations en tous genre qui ciblent la population de cette partie de la Palestine depuis le 7 octobre dernier. Tout compte fait, le président algérien a affirmé, mardi, que la situation tragique que vit la population de la bande de Ghaza demeurera une tache dans l'histoire de l'humanité face à l'incapacité de la communauté internationale à faire montre d'impartialité à l'égard de la cause palestinienne. Une situation que ne peut donc supporter l’Algérie qui œuvre à se déployer intensément par les moyens diplomatiques appropriés pour débloquer ce statut quo onusien à l’égard de la cause palestinienne.
Dans une allocution lue en son nom par le ministre de la Santé, M. Abdelhak Saihi, lors de la conférence de haut niveau sur "la réponse humanitaire d'urgence à Ghaza", tenue à Amman (Jordanie), le président de la République a souhaité voir "les conclusions de cet événement important déboucher sur des solutions pratiques à même d'atténuer les souffrances de nos frères palestiniens à Ghaza et de remédier à leur situation humanitaire préoccupante". "Alors que nous nous réunissons aujourd'hui, des milliers d'enfants, de femmes et de personnes âgées sans défense sont en proie à une machine à détruire et à tuer. Cela demeurera une tache dans l'histoire de l'humanité face à l'incapacité de la communauté internationale à faire montre d'impartialité à l'égard de la cause palestinienne", a-t-il affirmé. L'Algérie a œuvré, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité et de membre du Conseil des droits de l'Homme, à "présenter des résolutions appelant à imposer un cessez-le-feu, à faciliter l'acheminement des aides et à faire respecter les décisions internationales", a soutenu le président de la République. L'Algérie a également envoyé des aides humanitaires, en coordination avec l'Egypte, pays frère, et apporté une aide à l'UNRWA, dans une démarche visant à atténuer les souffrances de nos frères dans l'Etat de Palestine, a-t-il ajouté. "Conformément aux principes de sa politique étrangère, l'Algérie vise, à travers sa participation à cet événement, trois objectifs, dont le premier a trait à l'activation des résolutions onusiennes appelant à un cessez-le-feu et à l'adoption de mécanismes pour un cessez-le-feu immédiat", a poursuivi le président de la République, se félicitant de la résolution 2735 qui doit, a-t-il dit, "être appliquée séance tenante pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien sans défense". Le deuxième objectif de l'Algérie est de "garantir l'acheminement des aides humanitaires aux populations affectées, avec mise en œuvre de la résolution 2728 du Conseil de sécurité", tandis que le troisième et dernier objectif concerne "la nécessaire activation du processus en faveur d'une solution juste et pérenne à la question palestinienne", a détaillé le président de la République. "En attendant la concrétisation de ces objectifs et par responsabilité, je saisis cette occasion pour annoncer notre décision d'avancer le versement de la deuxième tranche de la contribution financière de l'Algérie au budget de l'Autorité palestinienne au titre de l'année en cours, en formant le vœu de voir cette mesure contribuer à atténuer les souffrances de nos frères palestiniens dans cette conjoncture difficile qui restera une tache dans l'histoire de l'humanité", a dit le président de la République.

Par B.Habib


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