Le Professeur Arezki Mekliche a affirmé que l'autosuffisance agricole est réalisable grâce à une forte volonté, mais souligne l'importance d'introduire la science pour sélectionner les variétés cultivables et utiliser des techniques d'irrigation modernes, surtout dans un contexte climatique difficile. Pour y parvenir, il a identifié quatre objectifs clés : élargir les espaces irrigués, pratiquer une irrigation rationnelle, améliorer la productivité et adapter les cultures aux microsystèmes. Ses propos ont été tenus lors de l'émission «L'invité du jour» sur la chaîne 3 de la Radio Algérienne, mardi. Evoquant l’agenda dudit Comité, l’intervenant fait constater que «des agriculteurs, en possession de gros moyens (tracteurs puissants, par exemple) ont achevé de labourer le sol et peuvent commencer à semer dans les quatre coins du pays sans attendre la pluie». En gage de réussite de cette saison, les agriculteurs doivent s’organiser en coopératives pour avancer, sans attendre la pluie, expliquant que la quantité d’eau dépend des régions et des espèces. «Il faut commencer par les cultures fourragères comme l’avoine, l’orge et le triticale pour qui le climat est favorable à produire de la biomasse et ont besoin des pluies en avril-mai», conseille Mekliche. L'expert souligne que l'autosuffisance en orge est réalisable, avec un espace d'un million d'hectares réservé par les pouvoirs publics. Il note que l'orge, moins exigeante en eau et moins sensible à la qualité du sol, pourrait être cultivée efficacement dans le climat local. Il s'interroge sur les raisons pour lesquelles cette culture a réussi à atteindre l'autosuffisance, tandis que d'autres ne le font pas. Concernant la feuille de route pour l'autosuffisance céréalière, il met l'accent sur la nécessité pour les agriculteurs de respecter les microsystèmes de culture. Il insiste sur l'importance d'appliquer strictement les itinéraires techniques définis par le comité et propose d'utiliser des sources d'irrigation complémentaires, comme l'eau épurée.