L'Algérie soutient toutes les démarches réclamant justice pour les crimes coloniaux. Mettre un terme à la politique du déni

L’Algérie appelle à toutes les démarches réclamant la justice pour les crimes coloniaux perpétrés en Algérie ou ailleurs dans le monde. Poursuivre les auteurs, les punir et les reconnaissances sur des crimes commis par l’occupant est en effet le principal leitmotiv des autorités algériennes supérieures. L’un de ces crimes coloniaux concerne la torture pratiquée pendant la guerre d’Algérie sur les populations civiles algériennes et même françaises par l’armée coloniale. Identité anéantie, massacres, violations aux droits humains élémentaires interdiction ou restriction de la mobilité, disparitions ou déportations, utilisation de mines anti personnelles coloniales, essais nucléaires, destruction d’écoles de coran et de mosquées, prolifération d’églises… autant de crimes coloniaux barbares qui reflètent la nature de la stratégie de l’occupant afin de semer le chaos et le désarroi chez les populations en 132 ans d’occupation sauvage et de crimes génocidaires.
En un mot, les crimes français commis en Algérie pendant la colonisation sont restés telle une tache d’huile et pèsent lourdement aujourd’hui sur la conscience des autorités françaises. Ainsi, l’Algérie déploie tous les moyens juridiques légaux pour déjouer le déni à la pratique des crimes coloniaux longtemps orchestrés par les puissances coloniales du monde et en particulier par la France coloniale pendant la guerre d’Algérie. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droits, Laïd Rebiga, a affirmé, mardi, que l'Algérie soutenait toutes les démarches réclamant justice pour les crimes coloniaux, notamment ceux perpétrés par l'occupation française en Algérie, en vue de mettre un terme à la politique du déni et de l'impunité. Lors de l'ouverture du colloque international intitulé: "Les crimes coloniaux dans l'histoire de l'humanité... des blessures de la mémoire collective à l'exigence de la justice historique", organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droits, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre a déclaré que l'Algérie "a toujours soutenu et continue de soutenir toutes les nobles démarches réclamant justice pour les crimes coloniaux, en œuvrant avec force à mettre fin à la politique du déni et de l'impunité et à tenir les auteurs de ces crimes pour entièrement responsables des séquelles du colonialisme, de l'esclavage, du pillage des richesses, de l'atteinte aux identités et de la déformation des cultures". Il a rappelé, à ce propos, que "les crimes coloniaux atroces subis par l'Algérie et de nombreux peuples à travers le monde sont des crimes imprescriptibles conformément aux principes et chartes internationaux, et qui ne sauraient être jetés à l'oubli, mais doivent être reconnus".
Soulignant que l'Algérie "est une composante essentielle du tissu mondial, fidèle à la paix et à la sécurité, grâce à sa direction clairvoyante et à son peuple digne, et mobilisée en faveur des causes de libération", le ministre a affirmé que la Révolution algérienne a toujours été "une source d'inspiration pour les peuples opprimés". L’Algérie combat par la force des lois pour déjouer le déni et le désaveu des crimes coloniaux et les génocides contre les populations sans défense Ainsi, il a rappelé que l'Algérie "n'a jamais failli à son engagement en faveur des causes justes et des aspirations légitimes des peuples, à l'instar de celles des deux peuples frères, sahraoui et palestinien", évoquant, à ce titre, la souffrance des Palestiniens à Ghaza qui est devenue, a-t-il dit, "un cimetière des principes juridiques fondamentaux sur lesquels repose le système international". "L'Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accorde aujourd'hui un intérêt particulier à la préservation de la mémoire, en tant que source de valeurs et de principes et vecteur essentiel de justice", a rappelé M. Rebiga.
"Dans cette conscience renouvelée, émerge une prise de conscience croissante des peuples, autrefois victimes de colonialisme, qui renouvellent aujourd'hui leur revendication pour un nouveau processus, non seulement pour tourner la page du passé, mais pour le réécrire sous l'angle de la victime, en jetant les bases d'une justice historique mettant fin à l'arrogance et renforçant la construction d'un avenir commun basé sur la dignité et le respect mutuel", a-t-il souligné. Concernant le colloque qui regroupe un panel d'enseignants, d'académiciens et d'experts nationaux et étrangers, M. Rebiga a précisé qu'il constituait "une opportunité pour approfondir le débat sur les crimes du colonialisme", ce qui représente "l'engagement moral, le devoir historique envers le présent et l'avenir et le cri de conscience contre l'oubli".
La cérémonie d'ouverture de ce colloque, organisé dans le cadre de la célébration du 63e anniversaire de la Fête de l'Indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, s'est déroulée en présence du conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires politiques et des relations avec la jeunesse, la société civile et les partis politiques, M. Zoheir Bouamama, ainsi que des personnalités nationales et de représentants de secteurs ministériels et d'institutions publiques, de la famille révolutionnaire et de la société civile.


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