Selon le FMI. L'Algérie 2ème meilleure croissance économique dans la région Mena

L’Algérie est considérée comme étant la 2eme meilleure croissance économique dans la région Mena en 2024, selon le FMI. Il s'agit de la forte baisse de l’inflation qui est passée de 9,3 % en 2023 à 4 % en 2024 alors que le déficit budgétaire s’est considérablement creusé pour atteindre 13,9 % du PIB. Le FMI préconise une flexibilité du taux de change. Parmi ses recommandations après un constat de visu qu'il vient d'élaborer et rendu public. L’activité hors hydrocarbures est, en revanche, restée dynamique, avec une croissance de 4,2 %. La mission du FMI a estimé «urgent» de mettre en place un «ajustement budgétaire progressif» afin de renforcer la résilience budgétaire. La politique monétaire de l’Algérie doit rester «axée sur la stabilité des prix», a indiqué la mission qui préconise plus de flexibilité du taux de change dans le but de renforcer «la capacité de l’économie à absorber les chocs extérieurs, y compris ceux liés aux cours des hydrocarbures». Dans ses recommandations à l'issue de sa visite en Algérie, la mission du Fonds monétaire international a jugé «essentielles» la consolidation des cadres institutionnels et la poursuite des réformes visant à renforcer la résilience budgétaire, à diversifier l’économie et à promouvoir l’investissement privé, et ce, afin d'aller vers une stimulation de la croissance pour la création des emplois à moyen terme. La mission du Fonds Monétaire International, qui a séjourné en Algérie du 16 au 30 juin dernier pour mener les consultations de 2025 avec les autorités algériennes au titre de l’Article IV, a dévoilé ses recommandations et perspectives jugées "positives" à l’issue de sa mission en Algérie, des perspectives de l’évolution de l’économie algérienne, malgré le recul de certains indicateurs clés. S’agissant des indicateurs macro-économiques, le chef de mission, Charalambos Tsangarides, a affirmé que l’activité économique a reculé, passant de 4,1 % en 2023 à 3,6 % en 2024, à cause principalement des baisses de production décidées par les pays de l’OPEP+ qui ont pesé sur le secteur des hydrocarbures, l’un des principaux moteurs de l’économie algérienne. Quant à une baisse de la production d’hydrocarbures et des prix du gaz, le solde courant est devenu déficitaire en 2024.Les réserves de change sont restées «conséquentes», à 67,8 milliards de dollars, l’équivalent de 14 mois d’importation. A cet effet le chef de mission Charalambos Tsangarides apporte dans ses conclusions par rapport à la situation économico-financière de l'Algérie qu’en 2024, le déficit budgétaire s’est considérablement creusé pour atteindre 13,9 % du PIB. Ce déficit est entraîné par la baisse des recettes d’hydrocarbures, la hausse des salaires et des dépenses d’investissement. Il devrait rester élevé en 2025 dit-il. Néanmoins, il a estimé que la politique monétaire est restée «accommodante» au premier semestre de 2025. Le fonds monétaire. S’agissant des perspectives à court terme de l’économie algérienne, la mission du FMI estime qu’elles restent «globalement positives» malgré l’incertitude à l’échelle mondiale. Selon ses prévisions, ces perspectives, à moyen terme, s'amélioreraient à condition que les réformes de diversification de l’économie soient soutenues et que le Plan d’action du gouvernement ainsi que des réformes structurelles soient mises en œuvre. Le chef de la mission du FMI a salué plusieurs progrès et décisions des autorités algériennes, citant les efforts pour diversifier l’économie et améliorer le climat des affaires afin de stimuler l’investissement privé. La mission encourage la poursuite de ces réformes, mais déconseille l’application généralisée d’incitations fiscales afin d’éviter des pertes de recettes. Le chef de mission a affiché son optimisme par saluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la loi organique budgétaire de 2018, «qui devrait améliorer la transparence et renforcer la responsabilité dans l’exécution budgétaire», et la création au sein du ministère des Finances d’une unité chargée de superviser les entreprises publiques. Dans ses conclusions, il a tenu à féliciter les autorités algériennes pour la poursuite de la mise en œuvre de la loi monétaire et bancaire de 2023, l’amélioration de la gestion de la liquidité et le renforcement des capacités en matière de prévision macroéconomique et d’analyse. La mission du FMI a estimé «urgent» de mettre en place un «ajustement budgétaire progressif» afin de renforcer la résilience budgétaire. La politique monétaire de l’Algérie doit rester axée sur la stabilité des prix, préconise le fonds et plus de flexibilité du taux de change dans le but de renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs extérieurs, y compris ceux liés aux cours des hydrocarbures. Toutefois, la mission a jugé essentielles la consolidation des cadres institutionnels et la poursuite des réformes visant à renforcer la résilience budgétaire, à diversifier l’économie et à promouvoir l’investissement privé, et ce, afin de stimuler la croissance et créer des emplois à moyen terme selon le FMI.


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