L’Algérie hausse le ton à l’ONU !

Lors de son discours à l'Assemblée générale de l'ONU, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre ses opérations militaires contre le Hezbollah au Liban, en dépit d'une récente offensive à Beyrouth et d'une proposition de trêve de 21 jours par la France et les États-Unis. Il a déclaré qu'Israël devait agir tant que le Hezbollah poursuivrait ses actions belliqueuses pour assurer la sécurité de ses citoyens. Netanyahu a également critiqué l'ONU, la qualifiant de «farce méprisante», l'accusant de partialité et d'antisémitisme, et affirmant que la légitimité de l'organisation serait remise en question tant qu'Israël ne serait pas traité de manière équitable par rapport aux autres nations. Depuis le début de la semaine, des dizaines de milliers de personnes ont fui le Sud-Liban vers Beyrouth et la Syrie en raison des bombardements israéliens visant le Hezbollah. Plus de 200 000 personnes ont été déplacées au Liban depuis que le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur le nord d'Israël en soutien au Hamas. Le ministère libanais de la Santé a rapporté que 1 540 personnes ont été tuées au Liban, dont près de la moitié la semaine dernière à cause des frappes aériennes. Au demeurant, lors d'une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, a dénoncé les escalades violentes à Gaza et la responsabilité du Conseil de sécurité face à ces développements. Il a insisté sur le fait qu'il n'y avait pas de place pour l'inaction ou le retard, appelant l'organe onusien à prendre des mesures juridiques, politiques, morales et humanitaires face aux crimes israéliens. Attaf a également souligné la nécessité de rappeler la situation désastreuse à Gaza, marquée par près d'un an de génocide, et la responsabilité du Conseil face à ces atrocités. «Alors que nous suivions les développements de la guerre génocidaire dans le cadre limité de la bande de Ghaza, nous ne savons plus vers où porter notre attention aujourd’hui, avec l'extension de cette guerre à la Cisjordanie et l'escalade israélienne dans toute la région : Yémen, Syrie, Iran et maintenant le Liban, où les crimes de l'occupation ont franchi de nouveaux seuils», a poursuivi Attaf. Ahmed Attaf a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à agir pour mettre fin aux violences et à la destruction en cours, en insistant sur la nécessité de respecter le droit international et les résolutions contraignantes. Attaf a affirmé que cette situation conforte l'idée que l'établissement d'un État palestinien indépendant est essentiel pour une solution durable au conflit arabo-israélien et pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.


ads