Histoire d’un pneu !

En Algérie, les prix des pneumatiques pour véhicules ont récemment flambé, enregistrant une hausse d’au moins 25% en raison d’une offre insuffisante. Cette pénurie est dénoncée par les associations de défense des consommateurs, comme l’Association de protection des consommateurs (Apoce), qui attribue la hausse à la spéculation. Mustapha Zebdi, président de L’APOCE, souligne à TSA que la situation représente un «problème de sécurité routière», et demande une régulation du marché et un système d’alerte pour anticiper de telles pénuries. Pour contrer cette crise, les autorités ont importé 100 000 pneus en urgence, mais cela est insuffisant face à un marché national estimé à 4-5 millions d'unités par an. Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé l'importation d'une première quantité de 100 000 pneus pour approvisionner le marché national et réduire les prix, en réponse à une pénurie récente. Cette opération a été supervisée par le directeur régional du Commerce de Batna, Mohamed Serdoune, qui a visité les entrepôts de l'importateur à Aïn M'lila pour garantir la transparence et lutter contre les pratiques illégales. Serdoune a précisé que ce lot fait partie d'un programme visant l'importation de 300 000 unités d'ici la fin de l'année. D'autres opérateurs de la région de Batna s'apprêtent également à injecter des quantités importantes dans les semaines à venir. Le ministère assure que toutes les opérations seront surveillées, depuis la réception des marchandises jusqu'à leur distribution aux détaillants, pour renforcer le contrôle et combattre la spéculation sur le marché. Cette initiative vise à répondre aux besoins du marché et à réduire significativement les prix des pneumatiques en Algérie. Le groupe Iris, le seul fabricant algérien, accuse les importateurs de provoquer cette pénurie pour maintenir les prix élevés. Djamel Guidoum, vice-président d’Iris, affirme à TSA que les hausses de prix proviennent des revendeurs et non de leur production, et promet de doubler leur capacité de production d’ici la fin de l’année.