Lors d'une réunion d'historiens à l'Élysée jeudi, Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à poursuivre le travail de mémoire, de vérité et de réconciliation avec l'Algérie concernant la colonisation française. Le président a exprimé le souhait que les travaux de la commission mixte franco-algérienne se concrétisent et que ses propositions soient mises en œuvre. Cette démarche vise à approfondir la réflexion sur le passé et à favoriser une réconciliation durable des mémoires entre les deux pays. Le chef de l'État a exprimé sa gratitude envers les membres de la Commission pour la qualité de leur travail et a encouragé la poursuite de leurs efforts pour mettre en œuvre les recommandations concrètes faites par la Commission mixte franco-algérienne d'historiens. Il souhaite que ces recommandations permettent une réflexion approfondie sur le passé et favorisent une réconciliation durable des mémoires, à travers une démarche éducative et de transmission pour les jeunes générations françaises et algériennes. En août 2022, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont relancé les relations franco-algériennes en créant une commission mixte d'historiens pour traiter les questions mémorielles liées à la colonisation. La cinquième rencontre de la Commission mixte algéro-française sur l'histoire et la mémoire a eu lieu à Alger du 20 au 24 avril 2024. La Commission a souligné le besoin d'actions concrètes concernant les archives et a demandé la restitution d'objets historiques et symboliques de l'Algérie, y compris des reliques de l'Emir Abdelkader, conservées dans des musées français. Les coordinateurs des deux parties, Mohamed Lahcen Zeghidi pour l'Algérie et Benjamin Stora pour la France, ont choisi de ne pas commenter les récentes déclarations du président français. Cependant, ce travail reste suspendu en raison des tensions diplomatiques persistantes entre les deux pays. Les relations se sont tendues notamment avec la récente brouille sur le Sahara occidental et les déclarations controversées de Macron sur le régime algérien. Les questions mémorielles continuent de provoquer des crispations, comme le montre la demande d'Alger pour la restitution de crânes de résistants et d'objets historiques, y compris ceux de l'émir Abdelkader.