Selon la FAO, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté de 1 % en avril 2025, atteignant 128,3 points, soit une hausse annuelle de 7,6 %. Cette progression est tirée par les céréales, la viande et les produits laitiers, notamment le blé et le beurre, sur fond de tensions sur l’offre. En revanche, les huiles végétales et le sucre ont reculé, grâce à une production asiatique soutenue et à une demande industrielle en berne. La FAO anticipe une production mondiale de blé stable à 795 millions de tonnes en 2025, soutenue par de bonnes conditions en Asie et en Afrique du Nord, mais freinée par des sécheresses en Europe du Nord et aux États-Unis. Le riz atteindrait un niveau record de 543,6 millions de tonnes, tandis que la production de céréales secondaires progresse au Brésil, en Afrique du Sud et aux États-Unis. La consommation mondiale devrait croître de 1 %, tirée par la hausse de la demande en Afrique et l’alimentation animale en Chine et en Russie. «On prévoit à présent un recul de 1,9 pour cent des stocks mondiaux de céréales qui descendraient à 868,2 millions de tonnes à la clôture des campagnes de 2025. Ainsi, le rapport stocks/utilisation de céréales dans le monde en 2024-2025 a été abaissé à 29,9 pour cent, un niveau que l’on considère encore comme une zone tampon confortable», indique le FAO qui révise à la baisse ses prévisions pour les échanges mondiaux de céréales, attendus à 478,6 millions de tonnes en 2024-2025, soit une baisse de 6,8 % et un plus bas depuis 2019-2020. La chute est marquée pour les céréales secondaires, notamment en raison du recul de la demande chinoise et d’une offre réduite au Brésil. Avec une production de blé estimée à 03 millions de tonnes pour la campagne 2024/25, en hausse de 11 %, l’Algérie retrouve un niveau proche de sa moyenne quinquennale, après deux années de sécheresse. Soutenue par l’extension des cultures sahariennes, l’irrigation intelligente et l’investissement privé, la dynamique reste solide. Si les conditions climatiques se maintiennent, le pays pourrait dépasser 3,3 millions de tonnes dès 2026. En comparaison, le Maroc et la Tunisie peinent à suivre, entre aléas climatiques et dépendance aux importations. L’Algérie, portée par une stratégie cohérente et des leviers technologiques, s’impose comme le leader maghrébin de la souveraineté céréalière, avec un cap d’autosuffisance à l’horizon 2028.