La CNAS renforce la numérisation de ses services

La Caisse nationale des assurances sociales poursuit sa modernisation et réaffirme son rôle central dans la politique sociale de l’État algérien. Invité ce lundi sur les ondes de la chaîne II de la radio nationale, Abdelhafidh Djeghri, directeur des prestations au sein de la CNAS, a livré un état des lieux des actions engagées par l’organisme et des défis qu’il entend relever. Avec 30 millions d’assurés et ayants droit, la CNAS gère aujourd’hui des dépenses colossales. En 2024, celles-ci ont atteint plus de 630 milliards de dinars, couvrant les remboursements de médicaments, les indemnités liées à la maladie, à la maternité, aux accidents de travail et autres risques sociaux. « L’Algérie est un État à caractère social et tous les textes en vigueur participent à consacrer ce principe », a souligné Abdelhafidh Djeghri, rappelant le rôle stratégique de la CNAS dans cette dynamique. Face à l’ampleur des services à fournir et à la masse de données à traiter, l’organisme a engagé depuis plusieurs années une transition numérique ambitieuse. «Grâce aux plateformes numériques et aux orientations des autorités, le citoyen bénéficie aujourd’hui de services facilités, qu’il s’agisse de l’acquisition de médicaments via la carte Chifa ou des déclarations à distance via la plateforme «El Hanaa», a expliqué Djeghri. Cette modernisation s’est notamment traduite par la mise en circulation de 17 millions de nouvelles cartes Chifa, plus sécurisées et mieux adaptées aux besoins des assurés, notamment les personnes atteintes de maladies chroniques. Désormais, les cartes peuvent même être actualisées directement en pharmacie, allégeant ainsi les démarches administratives. Toutefois, cette montée en puissance des prestations s’accompagne de la nécessité d’un contrôle renforcé. Djeghri a insisté sur la rigueur indispensable dans la gestion des fonds publics. «Ces dépenses importantes doivent être maîtrisées pour éviter les abus, qu’il s’agisse de l’usage excessif de médicaments ou des congés maladie injustifiés», a-t-il prévenu. La CNAS entend ainsi conjuguer protection sociale renforcée et rationalisation des dépenses, dans le respect du principe de solidarité nationale.


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