Gaza, Israël ne veut pas d’un arrêt de la guerre!

Le Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de trêve partielle à Gaza, dénonçant une tentative du gouvernement Netanyahu de gagner du temps pour poursuivre ses objectifs politiques. Le chef négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé que le mouvement n’accepterait qu’un accord complet, incluant un échange total de prisonniers, un arrêt définitif de la guerre, un retrait israélien de Gaza et le début de la reconstruction. La proposition israélienne transmise via l’Égypte prévoyait la libération de dix otages en échange d’une trêve de 45 jours, la libération de 1 231 prisonniers palestiniens, et l’entrée d’aide humanitaire à Gaza. Israël évoquait aussi une fin permanente de la guerre, conditionnée au désarmement du Hamas — une exigence que le Hamas rejette catégoriquement, considérant ses armes comme un droit légitime tant que l’occupation israélienne persiste. En réaction, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé à intensifier les attaques, visant la destruction totale du Hamas. Pendant ce temps, les frappes israéliennes ont tué au moins 40 personnes à Gaza, dans un climat de guerre de plus en plus tendu. Un responsable israélien, cité par le Jerusalem Post et le Washington Post, a affirmé que les négociations avec le Hamas se poursuivront malgré le rejet de la proposition israélienne de trêve. Israël prévoit d’intensifier les pressions militaires et diplomatiques, et refuse de mettre fin à la guerre selon les conditions du Hamas. Selon ce responsable, l’avenir de Gaza ne pourra être envisagé qu’après l’élimination du Hamas en tant que force militaire et pouvoir politique. Au demeurant, selon «Raialyoum», le Hamas subit de fortes pressions de plusieurs pays arabes pour accepter un désarmement total ou un retrait temporaire de Gaza en échange d’un cessez-le-feu avec Israël. Ces pays avancent que cette solution mettrait fin à l’effusion de sang. Le Hamas rejette fermement cette option, qualifiant ses armes de «ligne rouge», et estime que la pression devrait être exercée sur Israël, non sur la résistance palestinienne. Raialyoum rapporte également que des menaces israélo-américaines pèseraient sur les dirigeants du Hamas en cas de refus. Le mouvement, soutenu par d'autres factions palestiniennes, continue de refuser le désarmement, qu’il considère comme une stratégie pour affaiblir la résistance et maintenir l’occupation israélienne.


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