Les prix du pétrole sont restés stables lundi, les tensions liées à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine alimentant les craintes d’un ralentissement économique mondial. Le Brent s’échangeait à 64,80 $ (+0,06 %) et le WTI à 61,53 $ (+0,05 %). Pékin a relevé ses droits de douane à 125 %, tandis que Washington prépare de nouvelles taxes sur les technologies chinoises. «Les nouvelles concernant les exemptions de droits de douane ont contribué à améliorer le sentiment sur les marchés», a déclaré Harry Tchilinguirian, responsable mondial de la recherche chez Onyx Capital Group. «Mais il reste encore beaucoup de fragilité ; il y a un risque lié aux politiques en raison de cette approche erratique du commerce, qui continue de peser sur les marchés», a-t-il ajouté comme rapporté par Reuters. Aux États-Unis, la réduction du nombre de plateformes pétrolières témoigne d’une anticipation d’une baisse de la demande. Dans un contexte de fortes tensions commerciales, le président américain Donald Trump aurait proposé à l’Europe un marché : lever tous les droits de douane sur ses exportations, à condition qu’elle s’engage à acheter exclusivement du pétrole et du gaz américain. Cependant, la banque d’investissement Goldman Sachs prévoit une baisse des prix du pétrole jusqu’à fin 2026, en raison du risque de récession mondiale et d’une offre croissante de l’OPEP+. La banque anticipe un Brent à 63 $ et un WTI à 59 $ le baril en 2025, puis respectivement à 58 $ et 55 $ en 2026, relaye Reuters. La demande devrait rester faible, avec une hausse limitée à 300 000 barils par jour d’ici fin 2025, dans un contexte de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Goldman Sachs prévoit des excédents de production importants, renforçant la pression baissière sur les prix, qui pourraient chuter sous les 40 $ en cas de ralentissement économique mondial. Le prix du pétrole suit une tendance clairement baissière, explique le média spécialisé «invezz.com». Sur les graphiques, le WTI forme un triangle descendant, un signe technique souvent annonciateur de nouvelles baisses. Les indicateurs comme le RSI, le MACD et les moyennes mobiles confirment que les vendeurs dominent le marché. En parallèle, les fondamentaux restent fragiles : la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ralentit la croissance mondiale, ce qui freine la demande en pétrole. De plus, l’offre continue d’augmenter avec la production accrue des pays de l’OPEP+, des États-Unis, et possiblement de la Russie et de l’Iran. Cette situation pourrait faire tomber les prix vers les 40 $ le baril. La baisse des cours pèse déjà sur les marges des grandes compagnies pétrolières, et la pression pourrait s’intensifier dans les mois à venir. Parallèlement, Washington envisage de stopper les exportations de pétrole iranien, ce qui pourrait soutenir les prix.