Gaza, nettoyage ethnique!

Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé une intensification de la guerre contre le Hamas, incluant l’évacuation des Gazaouis vers le sud et un projet de «migration volontaire» inspiré du plan de Donald Trump. Dimanche, une frappe aérienne israélienne a détruit l’hôpital Al-Ahli à Gaza-ville, le rendant inutilisable. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 35 hôpitaux ont été détruits depuis octobre 2023, dans ce qu’il qualifie de stratégie visant à rendre Gaza invivable. Le même jour, les frappes ont fait au moins 11 morts et 111 blessés. Depuis le début du conflit en octobre, plus de 50.000 Palestiniens ont été tués et plus de 116.000 blessés. L’UNRWA qualifie la situation humanitaire de catastrophique, évoquant des pénuries critiques et 60.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë, tandis que Gaza est désormais un champ de ruines. Parallèlement aux frappes aériennes, des opérations terrestres intensifiées se poursuivent, notamment à Rafah où Israël envisagerait d’établir une zone tampon pour empêcher le retour des déplacés et consolider une bande de sécurité à la frontière sud. L’Union européenne a dénoncé la dégradation de la situation humanitaire à Gaza et a fermement condamné la mort de 15 secouristes tués par les forces israéliennes, le 23 mars. Dans un communiqué, elle appelle à un retour au cessez-le-feu, à la libération des otages et à la reprise massive de l’aide humanitaire. L’UE exige que les responsables de ces attaques rendent des comptes et rappelle que, selon le droit international humanitaire, l’aide doit impérativement atteindre les civils dans le besoin. Tout indique que les Sionistes visent à vider Gaza et d’empêcher les habitants de revenir chez eux, un plan soutenu par Trump. Le «plan Trump», présenté le 4 février par le président américain, proposait de transformer la bande de Gaza, vidée de sa population palestinienne, en une «Riviera du Proche-Orient». Jugée absurde et inhumaine, cette idée avait suscité l’indignation internationale. En Israël, cependant, les sondages ont révélé un large soutien populaire à ce projet de transfert, au grand plaisir d’un gouvernement dominé par les extrémistes. Un projet qui ne fait pas l’unanimité en Occident malgré le silence de certains. Déjà Macron s’est opposé fermement aux déplacements forcés des populations et au projet de Donald Trump visant à transformer Gaza en une «Riviera du Moyen-Orient».


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