Les capacités de stockage des céréales au niveau national passeront de 4 à 9 millions de tonnes d’ici deux ans, et ce, grâce à la construction de plusieurs silos de grande et moyenne capacités ainsi que des centres de stockage de proximité. Avec des prévisions de production de blé restant stables pour la campagne de commercialisation 2025-26, l'Algérie devrait importer plus de 9 millions de tonnes de cette céréale de base pour répondre à la demande intérieure, selon un rapport du Foreign Agricultural Service «FAS » du Département de l'Agriculture des États-Unis. Le FAS prévoit des importations de blé à hauteur de 9,2 millions de tonnes pour la campagne débutant en juillet 2025, et estime que les niveaux d'importation pour la saison 2024-25 seront similaires en raison d'une récolte projetée équivalente. « La Russie reste le principal fournisseur de blé de l’Algérie, tandis que l’Ukraine est devenue une autre source clé, avec une forte diminution des volumes d’exportation de blé en provenance de la France au cours de l’année de commercialisation en cours », a indiqué le FAS. Le blé et l'orge sont les principales cultures en Algérie, le blé dur représentant la plus grande part. Au cours de la dernière décennie, le blé dur a occupé environ 45 % des surfaces cultivées, l'orge un peu plus de 33 %, et le blé tendre environ 15 %, selon le FAS. La production de blé et d'orge devrait rester stable en 2025-26, avec une récolte de blé prévue à 3 millions de tonnes et celle d'orge à 1,2 million de tonnes, des chiffres inchangés par rapport à l'année précédente. Ces dernières années, les importations de maïs en Algérie sont devenues la deuxième principale marchandise agricole importée après le blé. L'industrie avicole algérienne continuera de soutenir les importations de maïs et de soja dans les années à venir, indique le FAS. Les importations de maïs devraient se maintenir entre 4 et 5 millions de tonnes par an, tandis qu’une industrie émergente de trituration pour la production d’huile contribuera à des importations de soja comprises entre 1,4 et 1,6 million de tonnes par an, a noté le FAS. Les marchés céréaliers restent sous pression, influencés par la météo, les exportations et les prévisions de production. L'Algérie vise à réduire sa dépendance aux importations en augmentant sa production céréalière de 22,2 à 71 millions de quintaux d'ici 2025. Cette ambition repose sur l'extension des surfaces cultivées et un soutien accru aux agriculteurs, notamment en matière d'irrigation et de technologies agricoles. Une priorité est l’expansion des terres agricoles irriguées, avec un objectif de 3 millions d'hectares d’ici quatre ans, en mettant l’accent sur les zones arides du sud, où l’irrigation moderne peut optimiser les rendements. Cette stratégie vise à renforcer la sécurité alimentaire du pays tout en réduisant sa dépendance aux marchés internationaux.