Le marché des fruits et légumes est en pleine ébullition à cause de ses prix, restés pour leur plupart instables depuis le début du mois sacré et qui sont le sujet principal des inquiétudes des ménages en Algérie. Les pouvoirs publics assurent qu’ils frapperont fort pour venir à bout des spéculateurs. Apparemment, rien ne va plus sur le marché local à cause de la hausse des prix qui n’a épargné, ou presque, aucun légume. La pomme de terre est en train assurément de défrayer la chronique durant ce Ramadhan 2025 qui restera certainement gravé dans la mémoire des consommateurs algériens, à cause des prix astronomiques du tubercule. Les spéculateurs en auraient décidé autrement mais on dit que son prix pourrait redescendre à fin mars, début avril. La flambée des prix des fruits et légumes est devenue une pratique ancrée dans le patrimoine génétique des commerçants, en ce sens qu’aucun aliment ou presque n’a été touché par une baisse de prix tant promise. Il semble certain que les opérateurs et leurs relais: les commerçants de détail, ont redoublé de férocité spéculative, concernant notamment les produits stratégiques comme les légumes, durant le mois de Ramadhan. Le prix de la pomme de terre, autant que pour celui de la tomate, a atteint un pic alarmant. Jamais, dans les annales de la mercuriale, la pomme de terre ne s’affichait à 160 DA sur les marchés locaux et il se pourrait même qu’elle atteigne les 200 DA le kilo la veille et durant les jours de l’Aïd El Fitr, prévient d’emblée un opérateur, rassurant tout de même que dès avril, son prix serait appelé à une baisse, avec l’entrée sur le marché de la pomme de terre de récolte. Cependant, cette fois, les Algériens n’ont visiblement rien compris ni saisi les vrais desseins, à l’origine de cette envolée sans précédent des prix du tubercule malgré ce qu’on ait dit sur l’abondance de l’approvisionnement sur le marché local. Depuis quelques jours, le ton est aux interrogations chez les Algériens qui n’imaginaient pas un tel niveau de hausse inexpliquée du prix de la pomme de terre. Face à cette hausse soudaine et jugée injustifiée des prix de la pomme de terre, le ministère du Commerce a annoncé une série de mesures pour stabiliser le marché. L’une des principales actions consiste à injecter progressivement des quantités importantes de ce tubercule, à partir du stock stratégique national. Une première tranche de 10.000 tonnes a déjà été mise sur le marché, dans l’objectif de réguler les prix et d’atténuer la pression sur les consommateurs. Le Directeur Général de la régulation des activités au sein du ministère du Commerce, Ahmed Mekrani, a souligné que cette décision s’inscrit dans une stratégie globale visant à garantir l’accessibilité des produits de base. Ainsi, un prix référentiel a été fixé à 75 dinars algériens le kilogramme au niveau des points de vente agréés. L’approvisionnement en pomme de terre sera progressivement renforcé, avec l’introduction de nouvelles quantités issues du stock national estimé à 34.000 tonnes et ce, jusqu’à ce que les prix retrouvent une stabilité jugée acceptable. Outre l’injection de nouvelles quantités sur le marché, le gouvernement entend également s’attaquer à la spéculation qui alimente la flambée des prix. Des mesures répressives sont d’ores et déjà à l’œuvre contre les acteurs responsables de cette hausse artificielle. Le ministère a déclaré suivre «quotidiennement» la disponibilité des produits agricoles et alimentaires à travers tout le circuit de distribution afin de prévenir toute dérive. Si le gouvernement mise sur son stock stratégique pour juguler cette hausse, il table également sur l’arrivée des nouvelles récoltes. Dans les semaines à venir, le début des récoltes dans plusieurs wilayas telles que Mostaganem et Aïn Defla devrait contribuer à une baisse naturelle des prix. En somme, avec ces actions combinées, l’objectif affiché des autorités est clair. Il s’agit de garantir un marché équilibré, de protéger le pouvoir d’achat des Algériens et d’assurer une disponibilité régulière de la pomme de terre. Un produit essentiel de l’alimentation quotidienne des Algériens.
Son prix a dépassé dans certains marché les 160 DA le kilo. La pomme de terre victime de spéculation
- par B. Habib
- Le 28 Mars 2025
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