Après sa prestation de serment au palais des Nations. Tebboune devant le Parlement fin décembre

Le président Tebboune prononcera, fin décembre 2024, un second discours devant le Parlement pour exposer les grands axes de son programme et ses perspectives à court et moyen terme entériné, pour rappel, dans ses 54 commandements pour ce quinquennat après avoir brigué un second mandat et pour faire une évaluation des derniers développements survenus lors de son premier mandat. Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé, tambours battant, devant les hôtes officiels, les deux présidents des deux chambres parlementaires, le premier ministre, le directeur de cabinet, Saïd Changriha, le staff gouvernemental, les présidents de partis et corps accrédités en Algérie, entre autres, sa décision d'exposer devant les élus de la chambre basse les perspectives et les projets à entreprendre pour ce second mandat, ce qui s'apparente à une feuille de route ou carrément à une déclaration de politique générale qui, il faut le rappeler, doit être attribuée au premier ministre. Pour l'heure, le sort du premier ministre et son gouvernement est scellé temporairement en attendant la décantation. Nadir Larbaoui s'est vu notifier par le président Tebboune la poursuite de ses chantiers et responsabilités en lui renouvelant sa confiance pour gérer au mieux la rentrée scolaire et la rentrée sociale. Cela sous-entend et vu la complexité du contexte actuel, le premier ministre est interpellé à éviter quelque bouleversement au niveau de la scène sociale et il est interpellé à conduire son gouvernement probablement jusqu’au mois de décembre, avec comme ordre du jour la programmation de la loi de Finances 2025 qui doit d'abord être exposée au niveau du Conseil du gouvernement pour adoption avant d'être exposée au niveau des deux chambres parlementaires pour examen puis adoption. Ce sont les prérogatives politiques et missions d'un premier ministre dont la démission a été rejetée par le président Tebboune après sa cérémonie de prestation de serment. Le président a aussi du pain sur la planche puisqu'il a appelé les acteurs politiques et autres à l'ouverture d'un dialogue constructif et rassembleur pour instaurer une vraie démocratie participative et non pas une démocratie de façade. La classe politique baigne actuellement dans un statu quo après ses prises de bec avant la tenue des présidentielles anticipées. Elle semble être plutôt spectatrice de ce nouveau contexte politique et veut temporiser, hormis les partis qui ont fait la campagne électorale au profit du candidat président sortant tel le FLN, le RND, El Binai…, etc. L'entrée du FFS dans le nouveau contexte politique ou plutôt le nouvel échiquier politique algérien a mis un bémol à l'agitation politique et le jeune candidat Youcef Aouchiche qui a recueilli 580.495 voix, soit 6,14%, a subjugué le commun des mortels grâce à son franc parler et ses ambitions concrètes d'ouvrir de grands chantiers. Idem pour le candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif qui a recueilli 904.642 voix, soit 9,56%. Néanmoins, l'annonce de la tenue incessamment d'un dialogue national ouvert à tous les acteurs a vite fait réagir le parti des Travailleurs qui, pour rappel, avait boycotté les élections présidentielles anticipées. Selon son communiqué, « la réussite d’un tel débat exige la levée de toutes les contraintes qui entravent l’exercice de la liberté d’expression politique, de presse… et donc l’ouverture politique et médiatique effective, l’arrêt de toute criminalisation de l’exercice des libertés démocratiques ». Le RCD Force est de constater que le RCD a été face à un vrai concurrent qu'est le FFS, a tenté de redorer son blason et selon sa réaction, "en attendant que les contours de ce dialogue se dessinent pour mettre fin à la crise profonde que vit la Nation, le RCD estime qu’il est urgent d’aller vers des mesures d’ouverture et d’apaisement avec la libération des champs politiques et médiatiques et des détenus d’opinion et politiques». Rappelons que le candidat élu au dernier suffrage universel a prêté serment, mardi dernier, devant la Nation Algérienne pour être intronisé à la tête de la République Algérienne et pour gérer sa destinée et respecter ses engagements d'être à la fois à l'écoute de son peuple et préserver la dimension sociale et humaine des Algériens, la lutte contre l'inflation, la corruption et la stabilité macro-économique.


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