Le Président de la République a prêté serment hier. Les grands défis du second mandat

Conformément à la Constitution et l'article 89, le candidat élu au dernier suffrage universel du 07 septembre a prêté serment devant la Nation, pour être de nouveau aux commandes à la tête de la République Algérienne, pour gérer sa destinée, respecter ses engagements et être à l'écoute de son peuple. Les Algériens avaient les yeux rivés, hier, sur cet événement grandiose où le Président reconduit a promis de concrétiser les chantiers en gestation et de poursuivre l'amélioration de la machine industrielle et économico-financière du pays. Le Président Abdelmadjid Tebboune, reconduit à sa propre succession, a été reçu, hier, au palais des Nations par les deux Présidents des deux Chambres parlementaires, le Premier ministre, le directeur de cabinet et enfin M.Saïd Chengriha. A cela s'est ajoutée la présence du staff gouvernemental composé de ministres de différents secteurs et selon les lois en vigueur, le Premier ministre Nadir Larbaoui a présenté la démission du gouvernement au Président qui, a son tour, aura un délai pour choisir un autre premier Premier ministre. Bien avant de procéder aux consignes protocolaires et conformément à l'article 89 de la Constitution, le président de la Cour constitutionnelle a énuméré les derniers résultats officiels des dernières élections présidentielles conformément à la loi. Ainsi donc, le président Tebboune a prêté serment devant la Nation où il s'est engagé à respecter la Constitution, les engagements et les promesses tenues lors de sa campagne électorale comme la protection des institutions de l'Etat, la stabilité et la quiétude suivies. Dans son discours aux Algériens après sa prestation de serment, le Président a exhibé les contours des grands axes de son programme en focalisant sur le BIP et l'investissement après avoir rendu un fervent hommage à ses deux concurrents, les deux candidats à cette présidentielle que sont Youcef Aouchiche du FFS et de Abdelaali Hassani Cherif du MSP et surtout, en lançant un signal fort aux différents corps de sécurité sur la préservation de la sécurité lors de la campagne électorale. Le chef de l'Etat a rappelé les défis majeurs et aussi les défis géostratégiques et géopolitiques qui l'attendent en ce contexte particulier où la prudence est de mise, en préservant les acquis du mandat qui a expiré et en focalisant sur une économie hors hydrocarbures où il a promis d'atteindre un plafond de 15 milliards de dollars d'exportation hors hydrocarbures. Le Président Tebboune reste conscient qu'il est nécessaire de lutter contre la détérioration du pouvoir d'achat et la propagation de la corruption. Il est recommandé, selon lui, la tenue de pourparlers, de consultations et de dialogues nationaux ouverts pour conjuguer les communs efforts sur la promotion d'une vraie démocratie et non pas une démocratie de façade. Dans ce discours de circonstance, il a fait un constat et une évaluation pour le moins nuancée des chantiers et des projets grandioses du premier mandat et de ce second mandat pour la promotion de la sphère sociale. Dans cette longue rétrospective, il a affirmé la poursuite de tous ses efforts concernant la réanimation de certaines régions du Sud via le transport et la disponibilité des voies ferrées pour leur permettre de se greffer à la locomotive du progrès. L'orateur a promis l'indépendance alimentaire, en évitant une importation tous azimuts, agrandir la surface agricole, créer de l'emploi, en plus de la promotion des PME et des start-up. Il s'agit, selon lui, de promouvoir l'investissement en indiquant que 9.000 projets sont déposés auprès de l'ANDI. Le Président Tebboune a poursuivi ses promesses dans le secteur de l'économie et de l'industrie grâce à l'investissement, en faisant un petit rappel quant au FMI et ses conditions. Pour l'heure, poursuit-il, «nous avons atteint 5% des investissements industriels, en espérant réaliser, incessamment, un plafond de 12%, ce qui augure une ère nouvelle industrielle en Algérie».

Le président a passé au peigne fin tous les projets dans les différents secteurs, tout en insistant sur la stabilité et la sécurité des Algériens. La problématique du logement s'est taillée la part du lion où il a annoncé en grandes pompes la disponibilité de 02 millions de logements pour son second mandat, après avoir réalisé 1.700.000 logements lors du premier mandat avec tous les ingrédients locaux.


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