Banane, pourquoi est-elle si chère?

Les autorités de Blida, en collaboration avec les forces de l’ordre, ont lancé une opération pour saisir des stocks de bananes vendues à des prix excessifs, atteignant 630 dinars, afin de lutter contre la spéculation et stabiliser le marché. L’Organisation de Protection du Consommateur a appelé les détaillants et les propriétaires de chambres froides à faire preuve d’éthique et à ne pas participer à ces pratiques illégales. Les contrôles se poursuivent chez les grossistes, alors que la flambée des prix touche aussi d’autres fruits, comme les pommes. Certains commerçants tentent d’échapper aux contrôles en évitant les circuits traditionnels de vente en gros. L’organisation de protection du consommateur dénonce ces comportements et rappelle que le mois de Ramadan 2025 devait être marqué par la stabilité des prix, contrairement aux attentes des spéculateurs. L’OPEC a exhorté les commerçants à adopter une éthique commerciale, dénonçant ces pratiques, particulièrement en période de Ramadan. Certains détaillants se disent victimes de cette hausse et plaident pour un plafonnement des prix des produits importés dès leur entrée sur le territoire afin de limiter la spéculation. Certains commerçants dénoncent la flambée des prix des bananes, expliquant qu’ils achètent déjà ce fruit à 580 dinars le kilo au marché de gros, dans un reportage d’Echourouk TV. Selon eux, les propriétaires de chambres froides seraient en grande partie responsables de la pénurie en stockant les bananes pour faire monter les prix. Ils appellent les autorités à agir fermement contre ces pratiques spéculatives. Mustapha Zebdi, président de l’APOC, attribue la flambée du prix de la banane à la spéculation, jugeant cette hausse injustifiée en soulignant que les facteurs économiques tels que le marché mondial, les taxes et le taux de change sont stables, ce qui exclut toute raison valable pour cette augmentation. Il appelle les autorités à intervenir en ciblant la chaîne de distribution pour réprimer les spéculateurs. Selon lui, la banane n’est pas un produit de première nécessité et les consommateurs peuvent se tourner vers d’autres alternatives comme les fraises ou les oranges pour atténuer la crise. Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a promis des sanctions sévères contre les spéculateurs, rappelant que des descentes avaient déjà été menées l’an dernier dans les entrepôts et chambres froides pour lutter contre la rétention de marchandises. Cette année encore, les autorités affirment qu’elles agiront fermement contre les pratiques illégales.


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