Cette semaine, les prix du pétrole ont chuté de manière significative, enregistrant leur plus grande baisse depuis octobre dernier. Cette diminution est principalement due aux tarifs douaniers américains sur le Canada et le Mexique, ainsi qu’à des perspectives d'une offre pétrolière abondante. Actuellement, le prix du baril de Brent est de 70,52 $ et celui du West Texas Intermediate de 67,35 $. Les tensions commerciales persistent malgré la suspension temporaire par Trump des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines, valable jusqu'au 4 avril. Cependant, cette suspension ne concerne pas le pétrole canadien, et les incertitudes commerciales continuent de peser sur le marché, entraînant les prix vers leur plus bas niveau en quatre mois. De plus, l'OPEP+ envisage de réduire partiellement ses réductions de production de pétrole lors de sa réunion d'avril, bien que cette augmentation reste limitée à moins de 200.000 barils par jour. Le marché est très sensible à toute variation de l'offre. L'Energy Information Administration (EIA) a rapporté une hausse de 3,6 millions de barils des stocks de pétrole américains, ce qui a contribué à la baisse des prix, bien que les stocks d'essence et de distillats aient diminué. Parallèlement, les États-Unis intensifient leurs efforts pour limiter les exportations de pétrole iranien, avec pour objectif de démanteler le secteur pétrolier iranien. Reuters a rapporté que le président Trump envisageait un plan d’inspection en mer des pétroliers iraniens, en utilisant un accord sur les armes de destruction massive, dans le cadre de sa stratégie de «pression maximale» visant à réduire les exportations de pétrole iranien. Le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, a annoncé vendredi que l'OPEP+ avait décidé d'augmenter la production de pétrole à partir d'avril, avec la possibilité de revenir sur cette décision en cas de déséquilibre du marché. Cette augmentation, la première depuis 2022, portera sur 138.000 barils par jour, selon Reuters. Novak a précisé que la Russie avait produit moins de pétrole en février que le quota convenu avec l'OPEP+. Bien que cette augmentation soit actée pour avril, le groupe pourrait envisager d'autres mesures si nécessaire.