L'OPEP+ affiche un optimisme risqué en prévoyant une hausse de la demande pétrolière de 2 millions de barils par jour, contre une estimation plus modeste de 900 000 barils par l'AIE. La demande en Chine, en baisse depuis quatre mois, pourrait entraîner un excédent de pétrole d'ici 2025 malgré les réductions de production en cours. Les prix du pétrole, en chute de 42 % depuis leur pic de 123 dollars en juillet 2022, rappellent des tendances observées en 2014. L'OPEP a réaffirmé, à l'occasion de son 64e anniversaire, son engagement à assurer la stabilité et l'équilibre du marché pétrolier mondial dans l'intérêt des producteurs, des consommateurs et de l'économie globale. Haitham Al Ghais, secrétaire général de l'OPEP, a souligné que l'organisation continue de jouer un rôle clé dans la coopération internationale malgré les défis actuels. L'OPEP a également mis en avant son histoire de succès et son rôle dans la promotion du dialogue et de la coopération pour relever les défis et soutenir le développement mondial à travers une gestion réaliste et inclusive du marché pétrolier. L'OPEP a relevé, également, que «sa mission vitale et ses objectifs visent notamment de soutenir la stabilité du marché pétrolier et protéger le droit de tous les pays à exercer une souveraineté permanente sur leurs ressources naturelles dans l'intérêt du développement». La hausse de la production américaine met l'OPEP+ en difficulté face à une perte de parts de marché. De plus, la transition énergétique s'accélère en Chine et en Inde avec l'essor des véhicules électriques et des e-rickshaws, ce qui réduit la demande de pétrole. Les traders parient désormais sur une baisse des prix, qui pourrait atteindre 50 dollars par baril. Aux États-Unis, les préoccupations liées à la demande se sont intensifiées après l'augmentation des stocks de pétrole et de carburants la semaine dernière. Malgré ces obstacles, le pétrole a enregistré sa première hausse hebdomadaire en cinq semaines, avec une progression d'environ 1,5 %.