Trop de barils sur le marché!

La demande mondiale de pétrole a augmenté à son rythme le plus lent depuis 2020 au premier semestre 2024, avec une hausse de 800.000 barils par jour, contre 2,3 millions sur la même période en 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie «AIE». Le principal facteur est le ralentissement de l'économie chinoise qui voit une baisse de la consommation pour le quatrième mois consécutif en juillet. La Chine, grand consommateur de pétrole, est touchée par des problèmes économiques tels que la faible consommation, la crise immobilière et le chômage élevé. De plus, la transition vers les énergies alternatives et l'essor des véhicules électriques réduisent la demande de pétrole. En dehors de la Chine, la demande de pétrole reste faible. Pour l'ensemble de l'année 2024, l'Agence prévoit une croissance mondiale de la demande de pétrole de seulement 70.000 barils par jour, soit environ 0,7 %, atteignant un total de 103 millions de barils par jour. L'AIE maintient ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2025 à 950. 000 barils par jour. Toutefois, elle avertit qu'un excédent d'offre pourrait survenir en 2025 si l'OPEP+ poursuit son plan de réduction progressive de la production volontaire. Les prix du pétrole ont baissé cette année en raison des incertitudes économiques mondiales, avec le Brent tombant sous 70 dollars le baril pour la première fois depuis 2021. En réponse, l'OPEP+, notamment l'Arabie saoudite et la Russie, a prolongé les réductions de production jusqu'à fin novembre pour mieux évaluer les perspectives de demande et l'impact des perturbations en Libye. Les inquiétudes concernant la demande se sont également accrues aux États-Unis. Les contrats à terme sur l'essence et les distillats américains se sont négociés à des niveaux inférieurs à plusieurs années cette semaine, les analystes soulignant une demande plus faible que prévu dans le principal pays consommateur de pétrole. Les stocks américains de pétrole et de carburant ont augmenté la semaine dernière alors que la demande a fortement diminué, selon les données de l'Administration américaine d'information sur l'énergie.