L’Algérie est et restera le principal fournisseur en gaz pour le vieux continent en 2025 malgré les nuages politiques suite aux rapports entre Alger et Paris. L’Algérie aura tout à gagner. Plusieurs facteurs militent en faveur de cette option. D’abord parce que la présidence de l’UE devait revenir à la Hongrie et la Pologne en 2024 et 2025. Ensuite, parce que la France perd de l’argent avec l’Europe. Ce pays, sous le poids lancinant d’un endettement, est en péril et son déficit économique étouffe désormais sa voix au sein de l’Union européenne et même au niveau de certaines institutions comme le Conseil de sécurité de l’ONU. Face à une dette publique devant atteindre les 3.228 milliards à fin 2024 soit le plus grand taux d’endettement depuis 2020 et qui reste tout de même habituellement supérieur au PIB depuis au moins 50 ans, la France n’a plus d’influence d’autant plus que son accrochage à son pseudo soutien politisé au Maroc, concernant notamment le dossier du Sahara occidental, n’est que du «sous poudrage» dans une vaine tentative de faire entendre sa voix au sein de ses anciennes colonies en Afrique. Acculée par un endettement extérieur de l’étranger, quoique moins embarrassant en 3ème trimestre 2024 qu’au 2ème trimestre et en train de réajuster ses mécanismes de financements, en plus du fait qu’elle soit à la quête d’une gestion budgétaire stricte, c’est à se demander si la France va pouvoir honorer ses engagements financiers en terme d’achat de ses ressources énergétiques. Et contrairement à ce pays qui perd du tact, l’Europe peut se targuer de maintenir ses importations de gaz à partir de l’Algérie, pays duquel elle dépend toujours en matière d’approvisionnement énergétique du moins, à court et moyen termes. Depuis les déclarations tendancieuses de certains hommes politiques français, faisant allusion à ce que l’Algérie aurait tout à perdre de son désaccord diplomatique avec la France, les chiffres sont venus paradoxalement pour contredire et démentir une fois pour toute une assertion aussi faussée car nourrie par certains cercles d’obédience extrême droite. L'Algérie n'a rien à perdre mais plutôt tout à gagner, tant les perspectives pour 2025 sont prometteuses. En témoigne la part de marché que gagne l'Algérie, grâce à ses exportations de gaz vers l'Europe. En effet, selon les données fournies par les autorités énergétiques espagnoles, l’Algérie a clôturé l’année 2024, en tant que principal fournisseur de gaz naturel à l’Espagne, avec 38,5 % du total des importations du pays, a rapporté le site «Algérie 360». Un chiffre qui place l’Algérie, loin devant la Russie, dont les exportations vers l’Espagne restent stables, proches des niveaux de 2023. Par ailleurs, la demande de gaz algérien en Europe a atteint des niveaux record. Ainsi, les perspectives pour 2025 sont positives, notamment dans le contexte de la crise énergétique actuelle. Avec des prix du gaz en plein essor et une production nationale en forte augmentation, l’Algérie entend bien jouer un rôle majeur sur le marché européen. Selon les données publiées par le média Europa Press, en 2024, l’Algérie a non seulement maintenu, mais aussi renforcé sa présence sur le marché espagnol, atteignant 38,5 % du total des importations espagnoles. Ainsi, l’Espagne souligne le rôle central de l’Algérie dans le marché énergétique européen, notamment grâce à ses infrastructures gazières stratégiques, comme les gazoducs Medgaz et GME (Gazoduc Maghreb-Europe). En effet, ces canaux permettent non seulement une livraison efficace et continue, mais aussi une diversification des sources d’énergie pour l’Espagne, réduisant ainsi sa dépendance à l’égard d’autres fournisseurs. Pour l’Algérie, cette relation énergétique avec l’Espagne représente également un pilier économique majeur. Les revenus générés par les exportations de gaz contribuent significativement à l’économie nationale. L’année 2025 marque un tournant pour l’Algérie, avec une demande européenne de gaz en forte hausse. De plus, avec ses ressources abondantes et sa capacité à s’adapter aux besoins de l’UE, l’Algérie prouve qu’elle est un acteur incontournable dans ce jeu énergétique mondial. En 2025, le prix du kWh de gaz a atteint 50 dollars sur le marché néerlandais, soit une hausse de 15 dollars par rapport à 2024, renforçant la compétitivité du gaz algérien. D'un autre côté, le gaz russe représente désormais seulement 16% des importations totales de l’UE. Créant un vide que l’Algérie peut combler. L’Algérie produit plus de 104 milliards de m³ de gaz par an, avec une capacité de liquéfaction de 30 millions de tonnes, suffisamment pour répondre à la demande européenne accrue. En 2025, les niveaux de stockage de gaz en Europe sont à 70% de leur capacité, contre 86% à la même période en 2024, augmentant la dépendance de l’UE envers les fournisseurs extérieurs comme l’Algérie. L’Algérie augmente ses exportations, notamment vers l’Europe de l’Est et centrale, après avoir renforcé sa présence en Europe du Sud et centrale. En somme, l’Algérie apparaît désormais comme un acteur central dans l’approvisionnement énergétique européen, mais aussi dans le tournant énergétique vers les énergies renouvelables.
Exportations de gaz. L'Europe dépend de l'Algérie en 2025
- par B. Habib
- Le 13 Janvier 2025
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