Une vaste étude commandée par l'Organisation mondiale de la santé et publiée dans Environnement International conclut à l'absence de lien entre l'utilisation des téléphones portables et le développement de cancers cérébraux. Cette analyse systématique, basée sur l'évaluation de 5 379 publications scientifiques, n'a trouvé aucune preuve convaincante d'effets néfastes des ondes électromagnétiques des téléphones portables sur la santé, y compris sur les fonctions cognitives et la fertilité masculine. L’OMS a confié à des experts le soin d’examiner plusieurs milliers d’études menées sur le sujet entre 1994 et 2022. Certaines d’entre elles étant particulièrement significatives en raison de leur ampleur et de leur durée. Ken Karipidis, auteur principal de l'étude, déclare : «Les preuves ne suggèrent aucune corrélation entre l'utilisation du téléphone portable et le cancer du cerveau». Tim Driscoll, professeur à l'Université de Sydney et membre du comité du Cancer Council sur les cancers professionnels et environnementaux, ajoute que les conclusions devraient rassurer le public, soulignant que les téléphones portables semblent sûrs concernant les risques de cancer : « Les gens devraient être rassurés par cette étude... il est important de se rappeler que même si les études ne sont pas parfaites, l'ensemble des preuves suggère fortement que les téléphones portables sont sûrs en ce qui concerne les risques de cancer ». Malgré ces conclusions rassurantes, l’OMS maintient les appareils émettant des ondes électromagnétiques dans la catégorie des « cancérogènes possibles ». Cependant, l'étude souligne le besoin de recherches à long terme, notamment sur les nouvelles technologies comme la 5G. Sarah Loughran, directrice de la recherche à l'ARPANSA, conclut : «Cette étude fournit les preuves les plus solides à ce jour que les ondes radio des technologies sans fil ne représentent pas un danger pour la santé humaine».