Les hauts responsables de l'ONU ont souligné, vendredi dernier, devant les membres du Conseil de sécurité que les hôpitaux de Ghaza étaient devenus des champs de bataille alors que leur protection est primordiale en temps de guerre, rapporte ONY INFO dans son édition de vendredi dernier. Selon ce site d’informations, l’OMS a vérifié 654 attaques contre des établissements de santé, entraînant des centaines de morts et de blessés. «Mais contre toute attente, les professionnels de santé, l’OMS et les partenaires, ont maintenu les services autant que possible», a-t-il souligné dans sa publication. Cette réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur l’effondrement du système de santé dans l’enclave palestinienne, ravagée par la guerre depuis octobre 2023, a été convoquée par l’Algérie qui occupe la Présidence tournante du Conseil de sécurité en ce mois de janvier 2025.
Cependant, "la protection des hôpitaux pendant la guerre est primordiale et doit être respectée par toutes les parties, à tout moment», a souligné le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Volker Türk, lors d’un exposé par liaison vidéo, notant qu’«une catastrophe des Droits de l’Homme continue de se dérouler à Ghaza, sous les yeux du monde». Son bureau, le HCDH, a récemment publié un rapport qui documente les attaques contre les hôpitaux ainsi que les meurtres de patients, de personnel et d’autres civils. M.Türk a noté que les attaques commencent par des frappes aériennes israéliennes, suivies de raids terrestres, de la détention de certains patients et membres du personnel, d’expulsions forcées et du retrait des troupes, laissant l’hôpital essentiellement non fonctionnel, rapporte ONU INFO. Le chef des Droits de l’Homme de l’ONU a déclaré que la destruction des hôpitaux à Ghaza va au-delà de la privation des Palestiniens de leur droit à accéder à des soins de santé adéquats. Ces installations offrent également un refuge aux personnes qui n’ont nulle part où aller.
Selon lui, la destruction de l’hôpital «Kamal Adwan », vendredi dernier – le dernier hôpital en activité dans le nord de Ghaza – reflète le schéma des attaques documentées. ONU INFO rapporte que: «Certains membres du personnel et des patients ont été expulsés de l’hôpital tandis que d’autres dont le Directeur Général, ont été détenus et de nombreux rapports ont fait état de tortures et de mauvais traitements», a-t-il dit. Il a signalé qu’à travers Ghaza, les opérations militaires israéliennes dans et autour des hôpitaux ont eu un impact terrible, précisément à un moment où la demande de soins de santé est massive. Pour lui, «elles ont été particulièrement dévastatrices pour certains civils palestiniens. Six bébés seraient morts d’hypothermie, rien qu'au cours des derniers jours», a-t-il relevé. Pour ONU INFO, le Dr Rik Peeperkorn, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Cisjordanie et Ghaza, a également insisté sur la gravité de la crise sanitaire à Ghaza où 7% de la population a été tuée ou blessée depuis octobre 2023.
Selon ses propos, «l’année 2025 commence sur une note sombre et profondément inquiétante alors que les combats continuent de s’intensifier», a-t-il déclaré, soulignant que plus de 25% des plus de 105.000 civils blessés sont confrontés à des conditions de vie qui changent leur vie. Le Dr Peeperkorn a averti que les évacuations médicales critiques restent extrêmement lentes, avec plus de 12.000 personnes qui attendent toujours d’être soignées à l’étranger. «Au rythme actuel, il faudrait cinq à dix ans pour évacuer tous ces patients gravement malades», a-t-il noté. Le Dr Peeperkorn a appelé à une augmentation de l’aide, à des évacuations accélérées et au respect du droit international humanitaire, concluant sa déclaration par un appel à un cessez-le-feu urgent.
Réunion du Conseil de sécurité. 654 attaques contre des hôpitaux de Ghaza
- par Nadira FOUDAD
- Le 04 Janvier 2025
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