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OPEC logo is pictured ahead of an informal meeting between members of the Organization of the Petroleum Exporting Countries (OPEC) in Algiers, Algeria September 28, 2016. REUTERS/Ramzi Boudina

Rapport de l’OPEP. Vers une baisse de la demande!

L’époque du pétrole a pris fin dans les pays industrialisés où sa consommation diminuera de 1,1 million de barils par jour, au cours de ces cinq prochaines années, affirme le rapport de l’OPEP, World Oil Outlook. La demande mondiale de pétrole pourrait stagner à partir de la fin de la décennie 2030, estime l’OPEP, dans ses nouvelles prévisions publiées, jeudi, qui intègrent un effet durable de la crise du coronavirus sur l’économie et les habitudes de consommation. Le cartel du pétrole s’attend désormais à ce que la consommation de brut atteigne 107,2 millions de barils par jour (bpj) dans dix ans contre 90,7 millions cette année. Une prévision 2030, inférieure de 1,1 million de bpj à celle présentée l’an dernier et de plus de 10 millions au chiffre avancé en 2007. «La demande pétrolière mondiale va croître à un rythme relativement soutenu pendant la première partie de la période de prévision avant que la demande ne plafonne pendant la deuxième partie», c’est ce qu’expliquent les perspectives pétrolières mondiales qui couvrent la période 2019-2045. Selon les termes du rapport, la demande de pétrole dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) atteindra un palier de 47 millions de barils par jour entre 2022 et 2025, avant d’engager une baisse prolongée jusqu’à 35 millions vers 2045. Les auteurs du rapport expliquent ce recul par des politiques climatiques, une crise des transports et une faible croissance de la population. «La demande future pourrait demeurer durablement inférieure aux prévisions passées en raison des effets durables des confinements liés au Covid-19 et à leurs impacts sur l’économie mondiale et le comportement des consommateurs», ajoute le rapport. L’OPEP explique ainsi que le rebond des besoins en pétrole, attendu après la crise actuelle, pourrait être limité par le recours accru au télétravail, un déclin des voyages d’affaires et du tourisme, de nouveaux gains de productivité ou encore un essor plus rapide qu’anticipé des véhicules électriques. Ce scénario d’«accélération technologique» ne prend pas en compte l’éventualité de nouvelles avancées technologiques majeures et n’inclut donc pas la plus importante diminution de la demande théoriquement envisageable. «Il existe une importante marge pour une mise en œuvre plus importante de mesures d’efficacité énergétique qui pourraient faire tomber la demande de pétrole future à des niveaux bien plus bas », reconnaît ainsi l’OPEP. À plus court terme, elle table sur une consommation de 97,7 millions de bpj pour 2021, de 99,8 millions pour 2022 (donc au-dessus du niveau de 2019) et de 102,6 millions pour 2024. Ce dernier chiffre a été revu en baisse par rapport aux prévisions de l’an dernier. L’Organisation estime que ses pays membres devraient augmenter leur production en 2021 après avoir pompé 30,7 millions de bpj cette année mais précise que leur production 2025, à 33,2 millions de bpj, devrait rester inférieure à son niveau de 2019.

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