Alors que dans un passé encore récent, l’affiche MCO-ESS drainait la grande foule et faisait vibrer le stade Ahmed Zabana, ce classique entre le Mouloudia et l’Entente s’est joué vendredi après-midi dans une ambiance morose, presque sans public, débouchant sur un triste spectacle qui n’aura emballé personne. Toujours opposés à l’actuelle direction oranaise qui jouit d’une impopularité record, les supporters présents par centaines seulement, ne se sont d’ailleurs guère privés pour faire entendre leur mécontentement et leur ardent désir de changement, rendant l’ambiance encore plus lourde qu’elle ne l’était. Sur le terrain, les joueurs de l’intérimaire Laïd Bessegheir qui devait quitter ses fonctions au lendemain de ce match face à l’ESS ont, certes, essayé de faire mieux que lors des défaites face au Paradou (1-4) et Médéa (1-0), sans toutefois jamais parvenir à prendre en défaut une défense sétifienne bien regroupée devant son gardien Bouhalfaya, irréprochable et impassable de bout en bout. C’est ainsi que l’avant-centre Djabout, par deux fois, vendangera deux occasions nettes de scorer en l’espace de trois minutes seulement, soit entre la 50’ et la 53’ de jeu. Une première fois sur une tête ajustée, mais pas assez appuyée, successive à un coup franc de Bouguetaya, repoussée par le gardien sétifien. Une seconde sur une pichenette mal dosée qui a envoyé la balle hors du cadre alors qu’il se trouvait seul face au keeper adverse. Son coéquipier Guenina driblait par la suite son vis-à-vis avant de servir dans de bonnes conditions Bouguetaya, mais la frappe de ce dernier sera renvoyée par le même dernier rempart (64’). Sans vraiment dominer, le Mouloudia d’Oran s’offrira une autre opportunité de prendre le meilleur au tableau d’affichage lorsqu’un centre de Mekkaoui trouvera à sa réception, au point de penalty, Chadli qui reprendra la balle d’une belle volée que Bouhalfaya repoussera d’un réflexe inouï. Le Mouloudia dut finalement se contenter d’un nul blanc face à une ESS grandement handicapée par plusieurs absences. Conscient qu’il en faudra beaucoup plus pour faire revenir le public ou le faire changer d’avis, le président Tayeb Mehiaoui a, en parallèle, presque acté le come-back du technicien tunisien Moez Bououkaz à la barre technique des Rouge et Blanc. Toujours à la tête de l’équipe professionnelle de l’Etoile Sportive de Métlaoui, Bououkaz a d’ailleurs donné son accord de principe à la direction du club d’El-Hamri, conditionnant cependant son arrivée à Oran par l’obtention de sa libération du président de l’ESM, ce qui n’était pas encore fait hier.