Guerre ouverte entre le président de la FAF et son BF. EN A’: Clean sheet et stérilité offensive

Contrairement à l’issue victorieuse du premier match-test, jeudi, la seconde confrontation amicale face à la sélection togolaise s’est, finalement, soldée par une parité blanche, dimanche soir au stade Mustapha-Tchaker de Blida, où l’EN A’ de Madjid Bougherra a fait preuve d’une stérilité offensive à laquelle il faudra remédier au plus vite. Pour cette seconde rencontre durant laquelle les Verts se sont contentés d’un match nul vierge face à une coriace sélection togolaise, le sélectionneur national, Madjid Bougherra, a complètement remanié son onze rentrant où seul Merizigue était aligné d’entrée. On assista alors au même scénario du premier match avec une possession algérienne, mais avec moins d’espace devant les buts en raison d’un rideau togolais bien compact. Les attaques algériennes s’étaient pourtant succédées, avec une belle frappe détournée de Benhammouda (16′) puis une tentative de Benbouali (23′) qui buta sur le gardien Morou Youssouf. Malgré une domination territoriale, les Verts ne sont pas arrivés à trouver la faille jusqu’à la pause. En seconde période, le gardien Medjadel et le défenseur Khelif cèdent leur place à Saidi, le portier de la JS Saoura, et le sociétaire du CR Belouizdad Nessakh. Côté togolais, le coach Komla fait monter son bloc d’un cran pour gêner davantage le jeu des Verts qui part à chaque fois de derrière. A force d’insister, les coéquipiers de Bensayah obtiennent un coup franc plein axe, mais qui sera mal négocié (55′). Peu après l’heure de jeu, Bougherra opère quatre changements, suivi du coach togolais à la (67′) qui incorpore trois éléments. Le jeu se débride, mais cela n’empêchera pas les algériens de vouloir à tout prix chercher ce but pour bien finir la partie. Mais il fallait compter avec une bonne organisation togolaise derrière et un gardien en verve.
L’arbitre algérien Youcef Gamouh mettra, alors, fin aux débats sur ce score de zéro partout qui aura permis à Bougherra de passer en revue son effectif avec la satisfaction de n’avoir pas encaissé et d’avoir bénéficié d’une bonne adversité. Côté administration, la guerre ouverte que se livrent désormais les responsables de la FAF a passé un cap important. Le Président de la Fédération Algérienne de Football Charaf-Eddine Amara, en vertu des prérogatives qui lui sont conférées, notamment l’article 39.2 des statuts de la Fédération, a ainsi signé des décisions portant suspension provisoire de deux membres du Bureau fédéral, en l’occurrence Mouldi Aïssaoui et Amar Bahloul. La suspension provisoire des deux membres, au titre des mesures strictement conservatoires, concerne toutes leurs fonctions au sein du BF de la FAF et a pour suite directe et naturelle, dès sa prise d’effet, d’interdire l’exercice de toute activité liée directement ou indirectement à la fonction de membre du BF. Ladite suspension provisoire a également pour conséquence « d’interdire toute déclaration sur une quelconque question concernant le fonctionnement et les décisions, passées ou à venir, de la FAF». La décision prise par le Président de la FAF a été motivée par le constat d’atteintes répétées à l’obligation de réserve imposée par les statuts de la Fédération et pesant sur chacun des membres du BF. L’article 35.7 desdits statuts dispose : « A l’exception du Président ou du Porte-Parole de la FAF, les membres du Bureau fédéral sont tenus à l’obligation de réserve en dehors du cadre intérieur de la Fédération. Tout manquement à cette obligation sera considéré comme faute grave et traité comme tel ». Il est, par ailleurs, précisé dans le rendu de la décision que la suspension « vaut jusqu’à la décision qui sera rendue par l’organe juridictionnel compétent» précisera la FAF sur son site officiel.