Au pays des moutons, les prix qui ne cessent de connaître des fluctuations, sont souvent dictés par le circuit informel alors que leur alimentation est en grande partie gérée par l’Etat. Depuis quelques jours déjà, la polémique semble enfler principalement autour de ce que seront les prix du mouton, lors de l’Aïd El Adha 2024 et de ce qui suppose comme incidence sur le budget familial. Les rumeurs sur le mouton de 20.000 DA sur le marché, lors du prochain Aïd El Kébir qui circule avec insistance sur les réseaux sociaux, a de quoi susciter tant l’engouement des clients que leurs questionnements. La question que se pose le commun des candidats au sacrifice, est de savoir s’il sera réellement possible d’avoir un mouton à un prix aussi bas? Cette année, même les députés qui perçoivent 260.000 DA par mois, estiment que l’achat de mouton de l’Aïd El Adha est au dessus de leurs moyens. Que dire alors des simples citoyens tellement les hausses risquent cette fois d’être plus vertigineuses? Les pauvres citoyens qui ne se permettent pas d’acheter un kilo de viande et qui ont, malgré tout, trouvé le grand salut à travers la viande importée à 1.200 DA, continuent d’espérer, à l’approche de l’Aïd El Kébir, des jours meilleurs, étant donné que si la baisse entretenue sur le mouton à un prix jugé aussi recevable, rappelle le prix durant l’année 2017 où ces derniers, rappelons-le, ne seraient pas descendus au dessous de 20.000 DA la tête. En attendant, le citoyen fonctionnaire ou pas nourrit de grandes ambitions de miser sur un tel prix même si en réalité ce scénario est loin d’être plausible surtout si l’on sait la mainmise, depuis de années, des maquignons sur ce créneau agricole aussi stratégique.