Commune de Mostaganem. L’impérieuse nécessité d’un nouveau cimetière

Face à l’explosion démographique enregistrée dans la wilaya ces dernières décennies, la commune de Mostaganem est confrontée à la saturation de son dernier cimetière. C’est ainsi que lors de la clôture de la plénière de l’Assemblée Populaire de la Wilaya de Mostaganem, un membre a alerté les responsables sur l’impérieuse nécessité de projeter la création d’un nouveau cimetière pour la commune. Celui qui a soulevé le problème sait que le dernier cimetière de Sidi Allal Ksori sera très bientôt saturé malgré la dernière extension qu’il a subie, suite à la crise sanitaire de la pandémie de la Covid19. Il est vrai que l’on ne peut pas se retrouver demain avec des dépouilles sans avoir la possibilité de les enterrer. Aujourd’hui, on a tendance à ne penser qu’aux vivants alors que les morts ont aussi le droit d’être inhumés chez eux, dans la ville où ils sont nés et ce pour plusieurs raisons. Si le problème a fait l’objet d’une alerte de la part d’un élu de l’APW, cela veut dire que la commune de Mostaganem ne projette rien dans ce contexte précis. Demain les habitants de Mostaganem vont être confrontés à cette problématique qui est celle de ne pas trouver de champ de repos pour leurs morts. Faut-il penser que l’APC de Mostaganem ne donne pas la priorité à la réalisation d’un cimetière. Il y a eu des réflexions, çà et là, pour dire qu’il serait possible d’utiliser l’ancien cimetière de Sidi Maazouz qui a atteint plus de 40 années depuis sa fermeture. Mais cette alternative, pour plusieurs facteurs, semble être difficile à accomplir. Selon des informations recueillies auprès de certains membres de l’APC, le projet d’un nouveau cimetière n’est pas à l’ordre du jour du Maire. D’autres diront qu’il n’y a même pas de réflexion à ce problème au niveau de l’exécutif et cela risque de poser un grand problème dans un avenir très proche. Ce qui est inconcevable c’est le manque de projection dans la feuille de route d’APC du chef-lieu si celle-ci existe bien. Certaines familles commencent déjà à enterrer leurs morts dans des cimetières des communes avoisinantes. Tous s’accordent à dire que très bientôt le dernier cimetière ne pourra plus accueillir les dépouilles et à défaut d’un nouveau cimetière occasionnerait un énorme problème de société. Tout en étant de confession musulmane, la pratique est obligatoirement l’inhumation et l’enterrement nécessiterait un cimetière digne de nos défunts. Aujourd’hui, l’APC doit poser ce problème aux autorités de la wilaya car s’il s’agit de foncier, il est nécessaire de trouver une assiette conforme à l’implantation d’un cimetière. Pourtant, ces lieux de repos sont des éléments indissociables des villes, considérés comme indispensables et symboliques.