Le baril à 73 dollars en 2025!

Les prix du pétrole ont légèrement baissé mardi, tout en conservant une grande partie des gains enregistrés lundi. Cette stabilité relative est due à l'augmentation des risques géopolitiques après la chute du président syrien Bachar al-Assad, ainsi qu'à l'annonce par la Chine de mesures pour renforcer sa politique de relance économique. Le Brent a diminué de 0,2 % à 72,01 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate a également baissé de 0,2 % à 68,23 dollars. Selon ANZ Research, les tensions géopolitiques accrues au Moyen-Orient, liées à l'effondrement du gouvernement syrien, ont introduit une prime de risque légère sur les prix du pétrole brut. Les prix du pétrole ont été soutenus par la promesse de la Chine d'adopter une politique monétaire plus souple en 2024, une première depuis 14 ans, pour stimuler son économie, le plus grand importateur mondial de pétrole. Cette mesure, combinée à une inflation chinoise au plus bas depuis cinq mois, pourrait renforcer les prix du brut. Selon Tony Sycamore d'IG, la baisse actuelle représente une opportunité d'achat avec une possible remontée vers 72,50 dollars le baril. Par ailleurs, les marchés attendent des données sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis, avec des prévisions suggérant une baisse des stocks de brut et d'essence, mais une hausse des distillats, selon un sondage de Reuters. Aux États-Unis, l’activité dans le secteur pétrolier s’intensifie, avec 1 890 emplois créés en novembre, reflétant une augmentation du forage et de la production, d'après l’Energy Workforce & Technology Council. Les importations nettes de pétrole brut des États-Unis devraient chuter de 20 % en 2024 pour atteindre 1,9 million de barils par jour, le niveau le plus bas depuis 1971, selon l'Energy Information Administration. Cette diminution s'explique par une hausse de la production nationale, estimée à 13,24 millions de bpj en 2024 et à 13,52 millions de bpj en 2025, ainsi que par une baisse de la demande des raffineries, prévue à 16 millions de bpj en 2025, soit 200 000 bpj de moins qu'en 2024.La réduction de la capacité de raffinage, due notamment aux fermetures annoncées par Phillips 66 et LyondellBasell Industries, contribue à cette tendance. Matt Smith, analyste chez Kpler, souligne à Reuters que l'augmentation de la production américaine permettra de réduire les importations tout en favorisant les exportations de brut. Par ailleurs, l'EIA prévoit une demande mondiale de pétrole en 2024 à 104,3 millions de bpj, légèrement revue à la baisse, tandis que la production mondiale atteindrait 104,2 millions de bpj en 2025, en recul par rapport aux estimations précédentes. Les prix moyens du Brent et du WTI en 2025 sont également révisés à la baisse, à respectivement 73,58 dollars et 69,12 dollars par baril.


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