«Ne demandez jamais quelle est l'origine d'un homme; interrogez plutôt sa vie, son courage, ses qualités et vous saurez ce qu'il est. Si l'eau puisée dans une rivière est saine, agréable et douce, c'est qu'elle vient d'une source pure». L’Emir Abdelkader
L’Émir que le tout Puissant ait son âme, pratiquait une guérilla efficace et, jusqu'en 1847, avait réussi bravement à remporter de nombreuses batailles. Souvent et quand cela s’avérait nécessaire, il signait des trêves tactiques avec ses ennemis les Français. Il avait réussi à étendre son pouvoir sur presque tout le territoire national à l’exception de quelques poches. Alors que sa base de pouvoir était concentrée dans la partie occidentale de l'Algérie. Quand même, il a réussi à hue et à dia, à unir les tribus pour le djihad contre les Français. Il est reconnu par ses amis, comme par ses ennemis, pour sa chevalerie, sa science, sa culture, sa perspicacité, sa stratégie politique et militaire. Oh ! Si ce n’était pas la trahison œuvrée par un ennemi lâche et sans scrupule contre un jeune gars, un pur produit de la zaouïa de la piété, la probité et de la droiture. C’était le produit d’une lignée de Saints et de Savants Hommes, remontant au Prophète de l’Islam (QDBAP). C’était donc, «Abdelkader le chevalier de la foi» pour reprendre le titre d’un livre rédigé en l’honneur de l’Emir par le regretté Mohamed Chérif Sahli. Dans son exil forcé à Damas en Syrie, alors c’est là où il s’était fait une réputation mondiale, notamment, après son intervention pour la protection des chrétiens de Syrie et du Liban (ces deux Etats n’existaient pas encore) quand ils allaient être exterminés par la secte des druzes. Il avait usé de tout son poids moral et du respect dont il faisait l’objet parmi les populations de ce pays, afin de convaincre les agresseurs de l’aberration de leurs actes criminels. Cette attitude positive et d’un haut humanisme avait suscité non seulement le respect et l’admiration des nations du monde entier notamment occidentales, mais une reconnaissance sans faille envers la personne de l’émir qui est vite devenu une célèbre personnalité mondiale… Cette envergure mondiale était claire quand il a été l’invité d’honneur en Egypte afin de prendre part aux festivités marquant l’inauguration du Canal de Suez, en novembre 1869. Très influencé par son monumental maître soufi Ibn arabi, l’émir faisait donc, partie de cette catégorie des soufis humanistes.
