Le monde a changé mais pas la France

Crises, tensions, provocations, bras de fer, ingérences, les relations algéro-françaises n'ont jamais été épargnées. Régulièrement en dents de scie, les médias de l'Hexagone épient la moindre occasion pour ouvrir le dossier Algérie et y inviter les plus durs de l'extrême droite et des nostalgiques de «l'Algérie française» à se défouler et exorciser leurs démons. Avec les dossiers de l'immigration et la sécurité, chers aux hommes politiques en quête de «bons» sondages, l'Algérie a toujours été présente dans les débats politiques et médiatiques en France. C'est un sujet qui ne se démode jamais. Parler de l'Algérie, la montrer du doigt, comme si elle était à la base de tous les problèmes des Français, ça augmente l'audimat et déchaîne les passions. Oui, la France se passionne pour l'Algérie, cet amour perdu, ce pays riche qui a échappé aux griffes du colonialisme et qui aujourd'hui, jouit de son indépendance, avance à pas sûrs et ne se soucie guère des agitations et autres hystéries collectives en France ou ailleurs. Le monde a changé mais pas la France. Le pays de l'égalité et de la fraternité est resté prisonnier de ses fantasmes et de ses rêves. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de dicter les conduites, ni d'imposer des diktats. Aujourd'hui, seuls priment le respect mutuel, le réalisme économique et se repentir de ses «pêchés coloniaux» et les blessures infligées à un peuple, à un pays, à des générations. La passion telle que conçue par certains hommes politiques français, certaines chaînes TV et certains journaux bien connus pour leur hostilité envers l'Algérie, n'est plus de mise. Une mise à jour s'impose pour se mettre à l'heure actuelle et ne plus vivre dans le passé. Messieurs, dames, l'Algérie est un pays libre et indépendant, vous n'avez d'autre choix que de l'accepter. Peut-être alors, arriverez-vous à vous débarrasser de votre obsession.


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