Amnesty prouve le génocide à Gaza

Amnesty International accuse Israël de commettre un génocide contre les Palestiniens à Gaza dans un rapport de 300 pages basé sur dix mois d'enquête. Selon l'organisation, Israël aurait violé trois des cinq actes interdits par la Convention sur le génocide : meurtre, atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale, et conditions d'existence entraînant une mort lente. Les accusations incluent des attaques sur des civils, l'utilisation d'armes explosives dans des zones densément peuplées, et des obstacles à l'aide humanitaire. Depuis le début de la guerre, plus de 44 000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées à Gaza. Israël rejette ces accusations, mettant en avant son droit à se défendre contre le Hamas, accusé d'utiliser les civils comme boucliers humains. Le rapport cite des déclarations et des actions israéliennes, jugées par Amnesty comme témoignant d'une intention génocidaire. Le rapport rejette toutes justifications défensives. Amnesty insiste : «en plus des dégâts et destructions infligés aux établissements de santé, d’autres actions délibérées des forces israéliennes» ont notamment « contribué à l’effondrement du système de santé de Gaza. Les États-Unis ont rejeté les accusations de génocide formulées par Amnesty International à l'encontre d'Israël concernant ses actions à Gaza. Le département d'État, par la voix de son porte-parole adjoint Vedant Patel, a qualifié ces allégations d'«infondées» tout en soulignant l'importance des ONG dans le suivi des droits humains et la situation à Gaza. Bien que proches d'Israël, leur principal allié dans la région, les États-Unis se montrent préoccupés par la guerre qui dure depuis 14 mois. Ils ont néanmoins pris leurs distances avec les critiques sévères d'Israël envers Amnesty, qui avait qualifié l'organisation de «déplorable et fanatique». Le désaccord formulé par les États-Unis à l'encontre du rapport d'Amnesty «ne change pas notre inquiétude constante sur l'impact que ce conflit a sur les civils et les morts civils», a estimé, devant la presse, Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'État. Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, a déclaré que Donald Trump, nouvellement élu, souhaite une résolution rapide du conflit entre Israël et le Hamas, idéalement avant son investiture le 20 janvier. Trump aurait exprimé la nécessité d'une pression maximale sur toutes les parties pour mettre fin aux combats, avertissant que l'absence de libération des otages entraînerait un «prix terrible» pour les responsables à Gaza et dans la région. L'émirat coordonne ses efforts avec les États-Unis et espère une issue avant l'entrée en fonction de Trump, qui promet un soutien fort à Israël.


ads