Les prix du pétrole ont chuté, mardi, les investisseurs restant prudents avant la réunion de l’OPEP+ cette semaine. Le Brent a perdu 0,13%, à 71,74$, et le WTI a reculé de 0,21%, à 67,96$. L’OPEP+ envisage de prolonger ses réductions de production jusqu’à fin mars 2025, mais les inquiétudes concernant une offre excédentaire pèsent sur les prix. L’OPEP+ pourrait adopter des réductions de production permanentes, selon «World Energy Trade». Malgré des coupes de 2,2 millions de barils par jour depuis plus d'un an, les prix n'ont pas réagi comme prévu, en raison du trading algorithmique et des attentes excessives concernant la demande chinoise. Les traders, focalisés sur une possible surabondance future, ignorent les fondamentaux: la demande reste forte et la production hors OPEP limitée. Une présidence Trump, avec des sanctions renforcées contre l'Iran, pourrait aussi réduire l'offre mondiale, mais ce facteur géopolitique est sous-estimé. Pour stabiliser le marché, l’OPEP+ pourrait espacer ses ajustements de production, évitant ainsi les anticipations baissières. Les analystes, dont Dan Struyven (Goldman Sachs), considèrent le pétrole sous-évalué. Une stratégie de coupes à long terme pourrait donc être la clé pour restaurer la confiance du marché. La demande chinoise qui pourrait atteindre un pic dès l’an prochain, accentue ces préoccupations. L’Arabie saoudite devrait réduire les prix du brut pour les acheteurs asiatiques au plus bas niveau depuis quatre ans, affirment les négociants. Les marchés restent aussi sous pression face à l’incertitude sur les taux de la Fed, malgré des signaux économiques positifs en Chine. Enfin, les tensions persistantes au Moyen-Orient ajoutent un facteur de volatilité supplémentaire.