Fin du SIDA en 2030?

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, affirme que la lutte contre le sida peut être gagnée d'ici 2030, à condition de lever les obstacles à l'accès aux services vitaux, surtout pour les plus vulnérables. Malgré des progrès, des millions de personnes, dont de nombreux enfants et adolescents, restent sans traitement. L'UNICEF souligne l'impact disproportionné du VIH sur les adolescentes, particulièrement en Afrique subsaharienne. En 2023, 70 % des nouvelles infections chez les adolescents concernaient des filles, et les enfants ont un accès limité aux traitements. Une action urgente est nécessaire pour préserver les avancées réalisées et protéger les plus jeunes. Au premier semestre 2024, l’Algérie a enregistré 1 157 nouveaux cas de VIH, dont 636 ont bénéficié d’une prise en charge rapide, selon le Dr Amel Bouchareb, responsable du Centre de dépistage des maladies sexuellement transmissibles de Sidi M’hamed à Alger. Elle a souligné l’importance du dépistage, car les personnes non diagnostiquées représentent une menace majeure pour la santé publique en tant que vecteurs de transmission silencieux. Grâce à la gratuité de la trithérapie et à l'amélioration des soins, le VIH n’est plus une fatalité. Mokded Fadel, représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports, a mis en avant la vulnérabilité des jeunes de 18 à 21 ans face au sida. Il a plaidé pour renforcer la sensibilisation dans les écoles et les universités, tout en recommandant la mise en place d’un plan national de lutte contre la maladie, impliquant une coordination étroite avec les hôpitaux. Djohar Hachemi, présidente de l’ONCPVSA, a alerté sur l’aggravation de la situation, notant que les wilayas d’Oran et d’Aïn Témouchent dépassent désormais Tamanrasset en nombre de cas. Elle a insisté sur l’importance de campagnes de sensibilisation, de caravanes d’information à travers le pays et de la promotion des valeurs sociales pour endiguer ce fléau. L'Algérie renforce la lutte contre le VIH avec des programmes de prévention ciblés et l'ouverture de centres de dépistage gratuits et anonymes à travers le pays. Ces initiatives visent à assurer l'accès universel au dépistage et aux traitements antirétroviraux. Malgré une sensibilisation croissante, des défis subsistent, notamment dans les zones rurales où l'information circule moins efficacement.


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