Il ne faudrait jamais commettre cette odieuse idée, selon laquelle les algériens de l’étranger seraient complètement en rupture avec les événements qui se produisent au bled. Nous avons vu, deux jours avant le jour «J», en Algérie, comment nos ressortissants se sont déplacés aux bureaux de vote installés un peu partout, dans différentes capitales et villes des pays où ils sont fortement représentés. Nos émigrés, faudrait-il le rappeler, avaient à chaque occasion à portée nationale, donné la preuve qu’ils sont conscients des jeux et des enjeux politiques dans leur pays d’origine. Ils ne sont jamais moins conscients ou moins préoccupés que nous, par ce qui se passe au bled, comme événements ou comme changements politiques. En plus, nos émigrés sont une source importante de devises participant ainsi de façon très positive et constructive dans l’effort économique national. Généralement, l’argent gagné là-bas, sera destiné à être investi dans des projets lucratifs ou bien tout simplement, déposés dans des banques nationales. Il ne faudrait pas toutefois sous-estimer les sommes faramineuses transférées de l’étranger, qui se comptent en milliards de dollars ou d’euros. Ils représentent une grande frange parmi les touristes qui animent la période estivale, dont la destination Algérie serait indéniable. Afin de marquer l’importance que les pouvoirs publics accordent à la question de la diaspora algérienne, ils avaient pensé à ajouter à l’intitulé original et habituel: «ministère des affaires» l’expression «et la communauté nationale à l’étranger». C’est une façon de prouver que la communauté nationale à l’étranger possède des considérations spéciales. J’attire l’attention sur un fait primordial : il ne faudrait pas mettre sur le dos de l’Etat algérien les insuffisances des prestations que l’on pourrait facilement rencontrer dans les services consulaires algériens y compris les mauvais traitements que certains de nos émigrés auraient subi de la part des agents consulaires. Nous souhaitons que les responsables concernés du ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, convergent sur cette question qui avait, à plusieurs fois, soulevé des tollés médiatiques. Loin de toutes considérations, en relation avec la propagande intrinsèque aux élections présidentielles, les responsables politiques de haut en bas sont appelés par devoir national à se préoccuper, un peu plus que ça, des migrants algériens coincés et souffrants, dans des pays étrangers sous des conditions pénibles et en situations irrégulières. Il faudrait penser à ces jeunes algériens qui –j’espère- n’ont pas perdu leur nationalité, ainsi que leurs qualités de citoyens, avec des droits et des devoirs.