Le dialogue: meilleur moyen pour résoudre les conflits

«Allez vers Pharaon: il s'est vraiment rebellé. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il?

Sourate Taha/ Coran

Le dialogue est l’aspect principal d’un comportement civilisé. Pourquoi? Parce que le cas contraire n’est autre que la violence et les solutions conflictuelles. J’accepte le dialogue parce que je refuse le recours à la violence. L’on avait déjà dit, je crois, que le dialogue, c’est la guerre qui est menée, autrement. C’est-à-dire, pacifiquement, en faisant usage des idées pour convaincre, au lieu de faire recours aux armes. Le dialogue en principe, devrait être appris dans les établissements scolaires et universitaires, comme faisant partie de l’éducation civique, dispensée à l’enfant scolarisé ainsi qu’à l’étudiant qui est censé être un jour un cadre, un homme politique, un négociant ou gestionnaire. Il aura toujours besoin de mener des dialogues avec des adversaires ennemis ou des amis partenaires. Le dialogue est plus exigé en politique notamment, en politique intérieure. Il est très prisé dans les relations entre le pouvoir politique et l’ensemble des citoyens de l’Etat. Également entre les partis politiques et les courants idéologiques qui se trouvent parfois extrêmement, en opposition, les uns face aux autres. Cet aspect de la politique est une réalité vécue chez nous, pratiquement, quand l’on passe de l’extrémisme religieux à l’extrémisme laïc-communiste. Là où il n’y a pas le moindre petit point d’intersection commun. Au cours de la décennie des années de braise, le recours à la force et à la violence avait, rappelle-t-on, et malheureusement, supplanté le recours au dialogue. Nous aurions pu éviter tous les massacres perpétrés injustement contre des Algériens qui étaient, bêtement, tués par d’autres Algériens. La leçon a été retenue lors du grand hirak de 2019 où le changement a eu lieu, sans qu’une goutte de sang n’ait été versée. Pourtant, les ennemis de l’Algérie avaient mis les mains et les pieds afin que le hirak qui a duré plus d’une année, soit transformé en une guerre civile. Donc, il faudrait d’abord vulgariser la culture du dialogue parmi le peuple et par la même occasion, établir des supports ou des institutions pour le dialogue. Notre «jeune» démocratie souffre toujours de quelques insuffisances. Cependant, nous ne sommes pas un Etat dictatorial, comme le prétendait sur les plateaux des TV de l’hexagone, l’agent des services français, Siffaoui. En France, il y a une démocratie des partis, mais il y a effectivement, «une dictature des loges » pour reprendre le terme de Me Emile Petit.


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