Le service de Pneumologie du CHU de Beni-Messous ouvrira la semaine prochaine une consultation hebdomadaire d'aide au sevrage tabagique. Cette initiative, annoncée par le Dr Abdelhak Bougherara lors de «Novembre bleu», vise à accompagner les patients souhaitant arrêter de fumer, en les soutenant tout au long du processus de sevrage. Il a fait savoir que la décision d'arrêter de fumer doit être un «acte volontaire », expliquant que le suivi des patients sera «personnalisé, après évaluation du niveau de leur dépendance à la nicotine et qui déterminera la forme de traitement à préconiser », relaye l’APS. Précisant que la période de sevrage tabagique peut durer, selon les cas, jusqu'à deux ans, le spécialiste a indiqué qu'il (sevrage) peut se faire au moyen, entre autres, de thérapie cognitive et comportementale (TCC), ou de médicaments de substitution à la nicotine comme les patchs, pastilles, sprays. Le Dr Abdelhak Bougherara a mis en garde contre l’usage de la cigarette électronique, dont l’efficacité reste incertaine. Le Dr Sofiane Khaled, oncologue, a souligné l’importance de la prévention contre le cancer du poumon, en conseillant de ne jamais commencer à fumer. Il plaide pour intensifier les campagnes de sensibilisation, notamment dans les écoles, et déplore le non-respect des interdictions de fumer dans les lieux publics. La réduction des cancers du poumon et de la prostate en Algérie constitue un défi majeur de santé publique, selon des oncologues. Pr Siham Braikia insiste sur la lutte contre le tabagisme, principal facteur de risque du cancer du poumon, et recommande des campagnes de sensibilisation, des espaces non-fumeurs et des programmes scolaires. Elle évoque aussi les risques des substituts, comme le tabac chauffé, déconseillés par l’OMS. Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de lutte contre le cancer, souligne que la lutte contre cette maladie concerne toute la société. L’Algérie enregistre entre 55.000 et 65.000 nouveaux cas par an, avec une hausse prévue de 50 % d’ici 2040. Le dépistage précoce et l’amélioration des soins sont essentiels pour réduire la mortalité. Le pays développe ses infrastructures avec 52 accélérateurs linéaires et prévoit 7 nouveaux centres de radiothérapie. La prévention, notamment contre l’obésité, reste cruciale.