Le comportement de vendeurs face aux incitants comme la baisse des prix. «Elio» disponible mais on s’arrange de la raréfier

Après l’étude sur le comportement du consommateur, faudrait-il penser dès à présent à une étude comportementale du vendeur? Souvent, ce consommateur qu'on accuse à tort ou à raison de tous les maux pour avoir provoqué des pénuries par ses achats abusifs et exagérés, se retrouve lui-même au statut de victime du vendeur. Il est vrai que le prix d’un produit, sa qualité de fabrication ou la vente promotionnelle influent sur la décision d’achat du consommateur. Cependant que se passe-t-il lorsqu’un vendeur évite d’écouler un produit à prix abordable? Que prévoit la loi? Depuis un certain temps les consommateurs se ruent sur l’huile de table et profitent de sa baisse de prix actuelle sur le marché. Pourtant, certains commerçants pour qui ce produit ne rentre pas dans leur marge bénéficiaire continuent à le bouder. Faut-il les obliger par la force de loi à en écouler ? C’est une attitude pour le moins incongrue que celle adoptée par certains commerçants ou opérateurs qui évitent de doter leurs magasins d’alimentation générale en produits aux prix stables. Ces commerçants indélicats croient bien faire en réduisant en quantités importantes leur stock de produits à prix accessibles, d’espérer des minima des marges plus ou moins acceptables. Mais, c’est faux puisque ce «comportement» n’obéit à aucune règle encore moins à la logique commerciale relative à l’offre et la demande. D’aucuns parmi les consommateurs ont constaté dernièrement que l’huile de table d’un litre de marque «élio» se faisait rare sur le marché. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’huile de table «élio» vendue normalement à 125 da le litre et 250 da les 2 litres commence subitement à déserter depuis quelques semaines les magasins de vendeur de détail et autres supérettes qui préfèrent eux écouler une marque de l’huile de 1 litre autre qu’«Elio». Pourquoi? Cette huile 100% soja à une qualité de raffinage nettement supérieure aux autres marques. Les ménages surtout en font leur produit préféré pour faire les plats. Pour un contrôleur de la DCP, il s’agit d’une «nouvelle influence des produits à bas prix sur le comportement de certains commerçants ou opérateurs sur le marché qui croient juste d’éviter de ramener des produits subventionnés et ce serait à ce niveau ou résident le vrai problème car il faudrait les dénoncer», alors qu’un haut responsable du secteur de commerce à Oran a affirmé récemment que l’huile de consommation est disponible en abondance sur le marché local et que même si par hasard il y aurait une perturbation d’approvisionnement, il existe deux unités de production locale et un stock très important qui n’est pas encore mis sur le marché. Par ailleurs, un expert considère qu’«il serait judicieux de lancer une analyse du processus de réponse des vendeurs et opérateurs potentiels et cerner la manière dont ils réagissent face aux facteurs incitants tels la baisse des prix de produits sur le marché». Les pouvoirs publics chargés de la lutte contre les spéculations et les pratiques illicites régulent à chaque fois les prix et la disponibilité des produits sur le marché mais il est un comportement bizarre de certains vendeurs qui ne jouent pas le jeu en évitant de ramener des produits à marge de bénéfice réduite. Ce serait là qu’il faudrait intervenir car le risque est grand.


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