Les cours du pétrole se replient très légèrement lundi, le marché craignant un surplus d'offre et attendant la réunion dimanche prochain de l’OPEP+, malgré d'importants risques géopolitiques. La prochaine réunion de l’OPEP qui se tiendra le 1er décembre à Vienne, intervient dans un contexte où le prix du baril subit des pressions contradictoires, augmentant considérablement sa volatilité et rendant son prix d’équilibre plus instable que d'habitude. L'Arabie Saoudite a récemment déclenché un mouvement important après qu'un article du Financial Times ait suggéré qu'elle pourrait revoir sa stratégie de maintien des prix pour privilégier une reconquête de parts de marché. Depuis la décision de l'OPEP, en collaboration avec la Russie, de réduire sa production fin 2022, le cartel a perdu 150 points de base de part de marché et les capacités inutilisées de l’Arabie Saoudite atteignent 03 millions de barils par jour, tandis que la demande mondiale est estimée à 102,8 millions de barils par jour cette année. L'industrie pétrolière américaine, dominée par le «shale oil», a poursuivi son expansion malgré un contexte politique défavorable, atteignant 13,4 millions de barils par jour. Un retour de Donald Trump pourrait renforcer cette dynamique. L’Arabie Saoudite, sans chercher à déstabiliser le marché comme en 2014-2016, rappelle aux membres de l’OPEP de respecter leurs quotas. Les tensions au Moyen-Orient ont fait fluctuer les prix, mais l'impact reste incertain. L'Inde devrait dépasser la Chine comme principal moteur de la demande pétrolière mondiale en 2024. La réunion de l'OPEP+, dimanche, déterminera l'évolution des cours. Pour le moment, "le consensus se place sur une poursuite des coupes" de 2,2 millions de barils consenties par huit membres de l'Organisation, affirme Kartik Selvaraju, afin de maintenir un niveau de prix relativement élevé et ne pas inonder le marché pétrolier.