Cet oiseau représente une menace sérieuse. Le «Martin triste» très surveillé en Algérie

La question cruciale se pose en acuité: «Comment ce «prédateur» des oiseaux a-t-il atteint facilement le ciel Algérois? Par quel couloir a-t-il pénétré? A-t-il fait la traversée de la méditerranée? A-t-il simplement contourné l’océan indien? Autant de questions- mystères qu’il va falloir coûte que coûte élucider. Le «Martin triste» est en effet l’un des oiseaux les plus nuisibles au monde mais il est arrivé tout de même en Algérie. Les forestiers algériens sont sur le qui-vive. Ils ont aussitôt déclenché une alerte maximale. Cette espèce d’oiseaux de la famille des «Sturnides» est, rappelons-le, réputée dangereuse pour la santé publique mais aussi pour les tapis forestiers et végétal. Son apparition dans le ciel algérois s’est propagée telle une traînée de poudre dans les réseaux sociaux depuis une semaine, déclenchant vivement la levée des boucliers et l’intervention énergique de la direction générale des forêts qui a vite mis au point son dispositif d’alerte mais aussi l’inquiétude des Algérois. Le Martin triste a été aperçu dans la capitale ! Cette découverte ornithologique a mobilisé tous les spécialistes de la région. Grand ennemi des récoltes agricoles, il peut compromettre les cultures. Originaire d’Inde, cet oiseau, classé parmi les plus invasifs au monde, représente une menace sérieuse pour notre biodiversité locale. Pour parer à toute éventualité et afin de protéger son écosystème biologique et son patrimoine forestier riche, La Direction des forêts d’Alger a automatiquement mis en place un dispositif d’urgence. L’objectif est d’étudier et contenir la propagation de cette espèce invasive d’oiseaux. Dans un communiqué, la direction a indiqué avoir constitué une équipe composée de ses propres cadres, ainsi que des spécialistes dans l’élevage des oiseaux dans le Centre cynégétique de Réghaïa et Zéralda. De même que des représentants de la fédération des chasseurs d’Alger ont été rappelés à l’effet d’éviter ou freiner la propagation du Martin triste sur le territoire national. Cette équipe a pour mission de suivre, de recenser et de surveiller les colonies de cet oiseau, d’étudier ses déplacements, son alimentation et ses comportements, afin d’élaborer un plan d’action scientifique visant à anticiper les éventuels risques écologiques sans perturber l’équilibre biologique. Mais la question qui importe plus et de savoir si cet oiseau aura la capacité de «coloniser»? L’initiative des forêts fait suite à une demande officielle de la direction générale des forêts. La direction a tenu à rassurer le public en précisant que toutes les mesures de précaution nécessaires ont été prises. Elle a appelé à éviter tout comportement susceptible de déséquilibrer l’écosystème et de rompre la chaîne alimentaire naturelle, notamment la chasse illégale ou d’autres actes menaçant la faune. Pour plus d’informations ou de renseignements, la direction invite le public à se rapprocher des services de l’administration des forêts ou à contacter le numéro vert 1070. Le martin triste est friand d’insectes ravageurs de récoltes d’où son introduction sur les Iles de l’océan indien mais il possède aussi un régime éclectique ce qui fait de lui un mangeur de grands oiseaux comme les corbeaux. Ce «Prédator» des oiseaux sauvages pourtant de petite taille, laisse, des «effets indésirables» sur l’environnement et l’écosystème. Son impact est certain aux yeux des biologistes de l’environnement. «Le Martin triste possède une capacité impressionnante à éliminer d’autres espèces d’oiseaux. Il dévore leurs œufs et leurs petits, et s’approprie leurs nids. Ce prédateur redoutable peut même tuer des corbeaux de grande taille et défend son territoire avec une grande férocité», affirme Adel Ghrib, membre du bureau de l’Association pour la promotion et l’élevage des oiseaux d’Alger. Selon lui, le Martin triste excelle dans l’imitation des voix humaines, surpassant même les perroquets. Il peut imiter des nourrissons, des hommes ou des femmes avec une précision troublante, ce qui le rend particulièrement problématique en milieu urbain. En plus de perturber les écosystèmes, il menace les cultures agricoles, engendrant de lourdes pertes économiques. Face à cette menace grandissante, l’APOCE appelle les citoyens à signaler toute présence de Martin triste. Une collaboration étroite entre les autorités et la population est essentielle pour limiter la propagation de cet oiseau. Des campagnes de sensibilisation sont en cours pour informer le public sur les risques encourus et les mesures à prendre. Ce qu’on ne sait pas peut être est que le martin triste est aussi omnivore. Il ne se nourrit pas seulement d’insectes et de petits oiseaux mais aussi de fruits, de graines, de larves et d'insectes. Il se nourrit occasionnellement d'œufs et d'oiseaux juvéniles, de poissons, de petits rongeurs, de petits reptiles, d'araignées, de vers de terre et de crabes. Cette espèce est monogame et territoriale. La femelle pond entre 4 et 5 œufs. Ils sont couvés pendant 13 à 18 jours. Les deux parents participent à parts égales à la construction du nid et à sa défense. Par contre, la femelle assure la plus grande partie de la couvaison. Elle couve ses œufs pendant toute la nuit, tandis que le mâle couve pendant une partie du jour seulement.


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