Kaspersky pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest. «L'Algérie a subi 70 millions de cyberattaques»

L’Algérie fait face à un nouveau phénomène qui s’accroît et qui s’appelle «attaques cybercriminalités» Combien d’attaques de ce genre a dû subir le pays? Et quel en serait le niveau d’alerte ? Tout compte fait, dans un monde en perpétuelle métamorphose technologique et informatique, les pays sont de plus en plus sujets aux «attaques» informatiques mais sont aussi sur le pied de guerre contre le cyberespace et la cybercriminalité notamment digitalisée. L’Algérie qui fait partie des pays qui font montre d’une recrudescence de la lutte contre le phénomène de la cybercriminalité a mis en place sa propre stratégie de protection. Elle fait face de plus en plus aux attaques cybercriminelles. Cependant, ce qui semble faire grincer les dents des spécialistes de la question, c’est lorsque ces attaques ciblent des Etats souverains allant jusqu’à les renverser ou le cas échéant les déstabiliser. La digitalisation et la numérisation sont de nouvelles armes qu’utilisent aujourd’hui les «accros» aux PC pour pirater des informations ou «virusser» les programmes et logiciels entre autres financiers bancaires et des renseignements. Force est d’admettre que les cybercriminels s’attaquent non seulement aux particuliers, mais également aux États dont ils en font leur convoitise pour des intérêts stratégiques souvent monnayés rubis sur ongle par des mafias ou autres lobbies politiques. Il est évident que d’une manière générale les motivations de ces pirates sont diverses mais concernant notamment les attaques de cybercriminalité qui visent certains États, elles sont souvent d’ordre politique. L’Algérie fait partie des pays les plus attaqués durant les 10 premiers mois de l’année en cours. La responsable de la communication Corporate chez Kaspersky pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest, Gladys Salmouth, a indiqué que «l’Algérie a subi 70 millions de cyberattaques entre janvier et octobre 2024». La responsable révèle que le pays est classé 19? parmi ceux ayant subi le plus d’attaques cybernétiques au monde au 23 octobre 2024. La responsable de la communication Corporate chez Kaspersky s’est exprimée lors d’un atelier de sensibilisation sur la cyberhygiène organisé le 17 novembre à Alger. «Pour se protéger des cyberattaques, il faut une cyberhygiène qui consiste en des comportements qui commencent par la composition d’un mot de passe qui soit sécurisé, l’adoption de mot de passe pour chaque compte et non d’un mot de passe commun, la navigation sur des sites sécurisés, le rejet des mails provenant d’inconnus, la méfiance des messages qui demandent de fournir des informations personnelles ou autres, et encore moins cliquer sur des liens provenant de correspondants suspects ou inconnus…», a ajouté Gladys Salmouth. Cette responsable a souligné l’importance des campagnes de sensibilisation pour attirer l’attention des utilisateurs d’Internet sur la cyberhygiène. Elle a mis en avant les menaces qui ne cessent d’évoluer avec l’élargissement du champ d’action des nouvelles technologies et l’arrivée de l’intelligence artificielle qui permet de créer des images, des vidéos et des sonores des personnes à leur insu. Gladys Salmouth préconise dans son intervention d’avoir recours aux spécialistes de la cybersécurité. Elle a appelé les internautes à se méfier des logiciels de sécurité gratuits. «Rien ne peut être fourni gratuitement, sauf si vous devenez le produit ou la victime», a-t-elle déclaré. Concernant les attaques dont est victime l’Algérie, la même spécialiste indique qu’entre 2023 et 2024, les objets dangereux qui représentaient plus de 70 % ont décliné cette année, alors que le cheval de Troie qui était de moins de 40 % a augmenté. Gladys Salmouth souligne que les statistiques de son entreprise concernant l’Algérie restent amoindries par le fait que ce ne sont pas tous les utilisateurs qui adhèrent au programme KSN pour recenser les cyberattaques. Elle fera remarquer que ce ne sont pas tous les utilisateurs attaqués, particuliers soient-ils ou entreprises, qui osent le dénoncer ou déposer plainte au niveau de la structure spécialisée de la Gendarmerie nationale. Rappelons que Kaspersky est une entreprise internationale de cybersécurité. Créée en 1997 elle protège actuellement plus de 400 millions d’utilisateurs et 220 000 entreprises à travers 200 pays.


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